Une emprunte carbone globale de 10 tCO2e par habitant en 2018
Une attention toute particulière a été apportée à l’analyse de l’empreinte carbone au fenua. En collaboration avec le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA), l’OPE a dressé un inventaire complet afin de déterminer la quantité d’émissions territoriales de Gaz à Effet de Serre (GES), dans les secteurs de l’énergie, des procédés industriels, de l’agriculture et des déchets.
Ainsi, en 2018, les émissions territoriales de GES étaient de 4.2 tCO2e (tonne équivalent CO2) par habitant, le secteur des transports arrivant en tête avec 44% d’émissions, suivi par l’électricité avec 29%.
La même année, les émissions importées dues à la fabrication et à l’acheminement sur le territoire de biens produits à l’étranger représentaient 5.8tCO2e par habitant.
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Ainsi, l’empreinte carbone globale, c’est-à-dire la somme des émissions territoriales et importées, était de 10 tCO2e par habitant en 2018. À titre indicatif, l’empreinte carbone en France métropolitaine était de 11tCO2e par habitant la même année.
La Polynésie française encore dépendante des énergies fossiles
L’approvisionnement énergétique du Pays se base sur trois sources : les importations d’énergies fossiles depuis Singapour et, dans une moindre mesure, de la Corée du Sud et de l’Australie, les énergies renouvelables produites sur le territoire et enfin, les variations du stock d’hydrocarbures sur Tahiti.
Ces trois sources d’approvisionnement permettent de quantifier la consommation d’énergie primaire du territoire. Elle correspond ainsi à la somme des hydrocarbures importés (fioul, gazole, essence sans plomb, etc.) et des énergies renouvelables produites.
En 2019, on constate que le taux de pénétration des énergies renouvelables reste assez faible et représente uniquement 6.1% de l’énergie primaire consommée (voir schéma ci-dessus). Le gazole représentante la plus grande part de la consommation énergétique en Polynésie (43,6%), notamment à cause des transports et de la production d’électricité dans les îles.
Le rapport entre les ressources locales valorisées (énergies renouvelables) et les hydrocarbures permet de définir le taux d’indépendance énergétique. On observe ainsi qu’en 2019, la Polynésie est dépendante d’un point de vue énergétique à 93,8% des hydrocarbures. Une dépendance énergétique qui est restée relativement constante depuis 2010 (voir schéma ci-dessous).
Pour en savoir plus, retrouvez la version numérique du bilan énergétique 2019, disponible ICI.