Pas de répit pour la petite fourmi de feu : une équipe composée d’ingénieurs, d’ornithologues et de télépilotes de drones répand avec précision des flocons de maïs mélangés à un fourmicide efficace. Pour se faire, une prouesse d’ingénierie : il a fallu fabriquer des composants en plastique dont un « hopper ». « Le ‘hopper’, c’est le système qui permet l’épandage. On le dessine sur ordinateur et on l’imprime en 3D. On a différents ‘nozzle’ d’épandage de différents diamètres. Donc on peut calibrer, contrôler le flux efficacement » explique Raitini Rey, gérant de Matarai. « Par hélicoptère, on ne peut pas être aussi homogène, alors qu’avec le drone, on peut se rapprocher un peu plus du sol » indique par ailleurs Caroline Blanvillain, chargée de programme SOP Manu.
Trois kilos sont chargés pour chaque vol. Plusieurs tronçons sont nécessaires pour couvrir la zone de Temaruata où l’on trouve 54 Monarque, un des 2 oiseaux les plus rares du fenua. « On a fait un plan opérationnel avec 10 experts du Pacifique pour la fourmi, et ils nous ont recommandé l’emploi de 2 molécules facilement dégradables dans l’environnement et ayant un effet retard, et donc on met ses molécules en application aérienne comme ça on atteint le haut des arbres. On a fait 4 applications, et depuis plus de 2 ans que ces applications ont eu lieu, on n’a toujours pas retrouvé de fourmis dans la falaise contaminée » précise Caroline Blanvillain.
40 hectares sont en cours de traitement sur les PK 17 et 18. Trois autres missions d’épandage sont prévues entre la fin de l’année et début 20201.
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