Les associations avaient un message commun à partager à la jeune génération, ce mardi à l’occasion de la journée mondiale des océans. Pour se débarrasser des déchets le long des littoraux et dans les fonds marins, il faut agir et être responsable. L’association Project Rescue Ocean a par exemple récolté 4 tonnes de détritus depuis le début de l’année. Elle a participé à 47 actions concrètes avec des bénévoles parfois hésitants au départ.
« Ils étaient très hermétiques quand je leur parlais de ramassage de déchets, confie Adeline Yvon, ambassadrice de Project Rescue Ocean. Et aujourd’hui ils sont là sur le bateau avec nous et sont très actifs dans l’association, sur le terrain. On va dans des milieux naturels, on va en bord de mer, on va dans les quartiers, on va dans les vallées parce que la pollution est de partout. »
L’activité humaine est une menace constante pour les océans. Les associations militent pour une prise de conscience globale et appellent les plus motivés à s’inscrire et participer aux nombreuses initiatives locales. Car un déchet jeté dans une rivière se retrouve dans la mer.
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« Et il y a des chiffres qui sont dramatiques, souffle Ludovic Bardoux, le fondateur de la Brigade verte. C’est 8 millions de tonnes de déchets qui sont déversés dans les océans chaque année. C’est l’équivalent d’un camion de déchets plastiques toutes les minutes sur notre planète. Automatiquement, ça va avoir un impact sur la vie du monde marin, mais aussi sur notre santé. Parce que le poisson est contaminé par le plastique et on le mange. Donc aujourd’hui, pratiquement tous les humains de la planète ont des microparticules de plastique dans leur organisme. »
À leur tour, les élèves qui ont participé à cette croisière deviennent en quelque sorte des ambassadeurs pour sensibiliser leurs camarades dans leurs établissements. Leur défi est d’avoir les bons réflexes au quotidien pour protéger la mer.
« Je m’inquiète beaucoup pour les océans, surtout parce que je fais du surf et que j’aime beaucoup le poisson, précise Jade, élève en 6e au collège Notre-Dame des Anges. Je remarque qu’il y a beaucoup de déchets sur les plages, surtout des bouteilles en plastique. »
Avec son drapeau noir aux allures de pirate des mers, l’association Sea Shepherd explique aux jeunes son combat contre la pêche aux baleines. La Polynésie est un sanctuaire pour de nombreux cétacés. Dans nos eaux, il est encore possible de les voir. Tout comme les tortues marines protégées, elles aussi menacées par l’homme et la pollution.
Le monde d’après dont on parle depuis un peu plus d’un an, ce sont aussi les enjeux environnementaux auxquels les générations futures seront confrontées. Et la mission des associations est de tirer la sonnette d’alarme.