C’est une scène qui a choqué plus d’un téléspectateur au fenua. Dans le premier épisode de l’émission Koh Lanta diffusée sur notre chaîne Tahiti Nui Télévision, l’un des candidats essaie de chasser une raie pastenague pour se nourrir. Il lui lance une sorte de machette. La raie l’évite et s’enfuit. Le candidat s’en prend ensuite à une murène.
La scène a fait parler sur les réseaux sociaux mais aussi plus loin. PETA (Pour une éthique dans le traitement des animaux) a interpellé la chaîne TF1 pour lui demander de ne plus soutenir la souffrance animale.
À Tahiti, interrogé mercredi en plateau, le ministre de l’Environnement a souligné que la raie pastenague ne faisait pas partie des espèce protégée mais que ce geste n’en restait pas moins acceptable : « L’animal n’a pas été blessé (…) La protection porte sur les raies Manta. Cette espèce de raie n’est pas protégée. Ceci étant dit, le geste n’est pas acceptable. »
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Sur Sud Radio, l’animateur Denis Brogniart a réagi, affirmant que les candidats n’avaient pas pêché « pour le plaisir de pêcher » mais « pour manger ».
[#SudRadio] @DenisBrogniart @KohLantaTF1 @TF1 🗣️ réagit à la polémique #PETA "Quand on mange un poulet ou une entrecôte, on a tué un animal précédemment. On ne fait pas le show, la recherche de nourriture fait partie de #KohLanta !"
— Sud Radio (@SudRadio) March 18, 2021
📺https://t.co/OZR54waAHx pic.twitter.com/jw7ZVVJxOW
Un courrier daté du 15 mars a été envoyé à la production de l’émission. Le courrier du ministère de l’Environnement mentionne la vidéo promotionnelle de l’émission dans laquelle on peut apercevoir « de manière furtive, une regroupement de requins attirés par de la nourriture. Comprenant que des images de requins soient toujours prisées par les téléspectateurs, il n’en demeure pas moins que le nourrissage des animaux sauvages de manière générale, et celui des requins en particulier, est strictement interdit par notre Code de l’environnement. »
Concernant la scène de la raie, le ministère explique que le Code de l’environnement « l’inclus dans notre patrimoine commun pour lequel nous devons, tous, le plus grand respect. Et notre politique de préservation engage, depuis de nombreuses années, l’ensemble des polynésiens à respecter chacune des espèces qui les entourent.
La diffusion de telles images semble laisser croire que certaines personnes bénéficient de passe-droits pour venir s’amuser aux dépens de notre biodiversité.
Nous tenions donc par ce courrier, à attirer votre attention afin d’éviter toute promotion de pratique interdites ou irrespectueuses dans votre émission et à veiller, pour l’avenir, au strict respect de toute la réglementation applicable en matière de préservation des espèces de notre fenua. »
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Au-delà du scandale, le tournage de l’émission Koh Lanta a permis à certains habitants des Raromatai de travailler. La production est d’ailleurs de retour à Tahaa pour un second volet, soutenue financièrement par le Pays.