2025 : une année consacrée à l’Océan, dont le point culminant sera la troisième conférence des Nations unies organisée par la France et le Costa Rica à Nice. Un sommet qui accueillera près de 200 pays, mais aussi des agences spécialisées, la société civile, le secteur privé et des donateurs internationaux. Pour la Polynésie, c’est une opportunité à ne pas manquer.
« Il y a une réelle dynamique au niveau des services de l’État, du commissariat, au niveau des services du pays, du ministère des ressources marines, pour effectivement que la Polynésie soit un des fers de lance de la voie de la France à cette conférence des Nations Unies », se félicite président du Cluster maritime, Stéphane Perez.
« Le but, c’est d’avoir un vrai pavillon polynésien lors de cette conférence pour promouvoir la culture polynésienne et la manière dont la Polynésie gère son océan », ajoute-t-il.
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La soirée de remise des prix du concours To’a Reef, mercredi, a justement donné le top départ de ce travail en équipe, comme l’indique le haut-commissaire.
« C’était une manière de fédérer l’ensemble des acteurs, puisque les écoles, de la maternelle à la terminale, pouvaient y participer, parce que les entreprises y ont participé, parce que les associations y ont participé, et donc on se retrouvera tous ensemble pour valoriser ces initiatives et défendre un modèle polynésien à Nice », explique Eric Spitz.
Et celui-ci de poursuivre : « La première chose qu’on attend de la Conférence des océans, ce sont des solutions, bien évidemment. Nous allons présenter les nôtres pour protéger, par exemple, la notion de Rahui, la protection de notre zone de pêche, le résultat de nos travaux sur le blanchissement des récifs coralliens, mais on attend aussi une solidarité de l’ensemble des pays du monde, parce que la Polynésie ne pourra pas résoudre seule ses problèmes de biodiversité et de réchauffement climatique, et donc nous attendons une mobilisation de tous les États de l’ONU pour nous aider à préserver notre modèle ».
Les thématiques qui seront défendues à ce sommet ont déjà été arrêtées. Au-delà de la coopération scientifique et de l’acquisition de connaissance sur les grands fonds marins, la délégation polynésienne compte bien « promouvoir son modèle de protection des espaces et des ressources marines », mais aussi « montrer sa capacité à développer des énergies marines renouvelables ».
« Le modèle polynésien, finalement, c’est le mana qui nous a été transmis par les tupuna, et cette façon de vivre qui nous a été léguée, qu’on a parfois oubliée, qu’il faut à chaque fois rappeler, qu’il faut adapter aux techniques modernes. On l’a vu aujourd’hui, on peut utiliser l’intelligence artificielle pour préserver nos récifs coralliens. Il faut mêler tout ça et ne pas opposer les traditions et la modernité », souligne le président Moetai Brotherson.
Prochain rendez-vous marquant pour les océans : le Séminaire des gardes côtes du Pacifique qui doit se tenir début décembre.