L’Autorité du parc marin de la Grande barrière de corail, un service gouvernemental, écrit dans une étude publiée cette semaine qu’il faut réduire de manière urgente les émissions de gaz à effet de serre, à la fois en Australie et dans le monde, pour protéger l’immense récif corallien.
La hausse de la température de l’eau liée au changement climatique a eu des effets dévastateurs sur de vastes étendues de la Grande barrière, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981 et qui s’étend sur environ 2 300 kilomètres le long de la côte nord-est de l’Australie. Elle a subi en 2016 et 2017 deux épisodes de blanchissement sans précédent de ses coraux. Les émissions australiennes de gaz à effet de serre ont augmenté ces quatre dernières années et le gouvernement conservateur récemment réélu soutient le gigantesque secteur minier du pays.
Canberra a renoncé à inscrire dans la loi les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrits dans l’accord de Paris de 2015. Les spécialistes doutent que l’Australie parvienne à les réduire de 26-28% par rapport aux niveaux de 2005 pour 2030 comme promis. L’Autorité de la Grande barrière prévient cependant que « seules les actions les plus fortes et les plus rapides en matière de changement climatique pourront réduire les risques et limiter les répercussions du changement climatique sur le récif ». « Des pertes supplémentaires de coraux sont inévitables et peuvent être minimisées en limitant au maximum l’augmentation des températures mondiales », dit le rapport.
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Si les émissions se poursuivent à leur rythme actuel, les épisodes de blanchissement pourraient se produire deux fois par décennie aux environs de 2035 puis devenir annuelles vers 2050. « Si le blanchissement devient plus fréquent et plus intense, les récifs n’auront pas assez de temps pour se remettre et se maintenir en tant que systèmes dominés par les coraux ».