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Les bouées de fermes perlières recyclées pour être valorisées

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Depuis l’an dernier, 6 000 bouées ont été récoltées aux îles Sous-le-Vent et Tuamotu – Gambier, lors d’une campagne de collecte des déchets perlicoles. La direction des ressources marines (DRM) cherche une solution pour les valoriser. Cette broyeuse permet de les réduire en granulés.  » Ces bouées là elles sont très dures. Ce n’est pas du plastique normal, c’est de l’ABS (acrylonitrile butadiène styrène, NDLR) et elles sont très difficiles à casser, broyer, explique Vetea Liao, chargé de projet en perliculture à la DRM. Il faut des broyeurs un peu particuliers et du coup on voulait monter un projet pilote de broyeurs pour, pourquoi pas, le répliquer dans les îles. Parce que la problématique c’est le fret du transport. Le meilleur moyen de réduire les coûts, c’est de réduire le volume en fait. »

Un big bag peut contenir au maximum une quarantaine de bouées. Une fois réduites, cela équivaut à 300 bouées. Dans l’idéal, la DRM souhaiterait broyer ces déchets sur les quais des îles concernées, et développer un modèle d’économie circulaire. Les perliculteurs y sont favorables.

Un projet qui fédère

Les coûts de rapatriement des déchets perlicoles ont été revus à la baisse par les armateurs. Les professionnels de la perle prennent de plus en plus compte de cette problématique des déchets. « Si ce sont des matières qu’on peut recycler pour refabriquer des bouées dont nous avons toujours besoin dans nos lagons et même sur les pêcheurs, estime Marcelle Howard, présidente du GIE Toarava. Il y a les perliculteurs, les pêcheurs et d’autres secteurs aussi qui ont besoin : les activités touristiques lagonaires »

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(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Un industriel spécialisé dans le plastique a suivi le développement de ce projet pilote. Le process technique est abouti selon lui. Mais sans filière plastique, que faire de cette matière première ? Car le recyclage coute toujours plus cher, et il n’y a pas de demande. « Le marché de la perliculture étant sinistré depuis des années, il n’y a plus d’importations de bouées et il n’y a plus de fabrication locale depuis 5 ou 6 ans, explique Bruno Bellanger, directeur général de Plastiserd. Donc il va de toute façon falloir attendre que ce marché là reprenne pour que l’on puisse utiliser, broyer et recycler les bouées issues des fermes des Tuamotu. »

Le plastique ABS étant réputé pour sa dureté, il est utilisé à l’étranger pour des pare-chocs de voitures. Au fenua, les granulés pourrait être valorisés en mobilier urbain par exemple, à condition de répondre à certaines normes techniques.

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