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One océan summit : quels enjeux pour la Polynésie ?

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One océan summit : quels enjeux pour la Polynésie ?

Elle représente 45% de l’espace maritime français : la zone économique polynésienne s’étend sur 5.5 millions de km2. L’avenir de l’océan : une question cruciale pour toute la population océanienne qui en dépend directement. Mais c’est à l’échelle internationale que la lutte contre les effets de la mondialisation doit être menée. « Il y a quelque chose qui est terrible c’est que les pays ont été divisés avec des frontières et on a fait la même chose sur la mer. Et donc il y a de très grandes parties des océans qui sont internationales. Et parce que c’est international et parce que ça n’appartient à aucun pays, on peut se permettre de faire ce qu’on veut. Et ça c’est absolument scandaleux, estime Winiki Sage, président de la Fédération des associations de l’environnement (Fape). Alors ce ne sont pas que des bateaux chinois. Ce sont des bateaux américains, des bateaux européens, qui viennent ici piller l’océan parce que c’est international et que donc on a le droit d’y faire ce que l’on veut. Et ce que l’on attend précisément de ce type de sommet, c’est que les pays se rendent compte que c’est une erreur et une hérésie et qu’il faut absolument aussi réglementer les zones internationales. »

Engagées, les associations environnementales du fenua n’ont pas toutes pu faire le déplacement. Mais elles ont préparé ce sommet et formulé un certain nombre d’attentes. Un traité sur la haute mer non régi par le droit international, donc non protégé, devrait être ratifié. Car la surpêche fait des ravages. « Au niveau local, il y a des recommandations qui sont portées bien entendu par les associations environnementales, par la Fape, auxquelles nous souscrivons. Et notamment de protéger 30% de la ZEE dont 10% en protection forte. Et justement il y a eu des propositions de compromis qui ont été faits pour ce zonage de pêche artisanale. Et juste, ce zonage de pêche artisanale, s’il est annoncé, ça serait vraiment une très grande avancée qu’on pourrait saluer du gouvernement, puisque ça résoudrait des conflits d’usage entre pêcheurs thoniers et pêcheurs artisanaux. Et ça contribuerait à préserver l’écosystème autour des îles« , estime Donatien Tanret, secrétaire de la Fape, chargé de mission pour Pew.

« Ce dont on rêve et on en parle depuis longtemps, ce serait de créer une espèce de zone bleue dans le Pacifique parce que les ZEE sont contiguës. On pourrait commencer par l’île de Pâques et ensuite Pitcairn. Ensuite il y a nous, ensuite il y a les Kiribati, l’île de Pâques. Et si effectivement on imaginait tous ensemble que tous les gouvernements se mettent d’accord pour dire ‘interdisons la pêche à la senne dans toutes ces ZEE, on créerait effectivement de facto une espèce de zone, corridor bleu, déclare Winiki Sage. Une zone dans laquelle on ne pratiquerait qu’une pêche écologique et ça ferait beaucoup de bien à toutes ces espèces pélagiques. »

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Un accord sur la pollution plastique est également en préparation. Concernant la Polynésie, deux temps forts pour cette fin de semaine : une convention entre Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Edouard Fritch en matière de biodiversité.

La délégation polynésienne interviendra également vendredi à Brest lors du volet haut niveau du One Ocean Summit. Volet présidé par le Chef de l’Etat.

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