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Pacifique : La 3ème campagne scientifique Warmalis, de la Polynésie à la Papouasie, arrive aux Kiribati

Une larve de langouste (Crédit Photo : Tahiti Nui Télévision)

Warmalis 3 est la troisième campagne de cette série réalisée au sein du projet MICROPAC, le micronecton du Pacifique. Si les précédentes campagnes Warmalis 1 et Warmalis 2, conduites respectivement en 2020 et 2021, ont explorées le Pacifique ouest et central du sud vers le nord, cette troisième mission est alors dédiée à la traversée du Pacifique d’Est en Ouest, en partant de Papeete en Polynésie française jusqu’à Kavieng en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

L’Antéa, navire de la Flotte océanographique française, passe par les ZEE de Kiribati, Jarvis, Howland Baker, Nauru, des États fédérés de Micronésie et de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Cette campagne traverse le long de l’équateur et étant donné la distance parcourue, les équipes scientifiques feront escale à Tarawa aux Kiribati, ce mercredi, séparant ainsi la mission en deux parties de 3 semaines chacune. Cette escale permettra à la fois de ravitailler le navire en vivres et en fuel, et d’embarquer une nouvelle équipe scientifique. 

Débutée le 25 septembre 2023 de Papeete, l’équipe a eu 5 jours de transit avant de rejoindre l’équateur, plus au nord de la capitale polynésienne. Durant cette première partie, les scientifiques ont réalisé 14 stations d’échantillonnage avant leur arrivée à Tarawa. Après une courte escale, le bateau repartira le 19 octobre pour poursuivre sa route vers l’ouest. Dix-sept nouvelles stations d’échantillonnage sont prévues sur cette deuxième partie avec une arrivée à Kavieng, au Nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 8 novembre.

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Préparation d’un filet à zooplancton ©IRD

L’objectif du projet est de « comprendre le fonctionnement de l’écosystème océanique pélagique et de déterminer son influence sur les ressources en thon dans la région du Pacifique occidental et central », explique l’IRD. « Les scientifiques étudieront les niveaux trophiques intermédiaires (zooplancton et micronecton) des grands écosystèmes pélagiques du Pacifique d’où proviennent plus de 50% des captures mondiales de thon. Le zooplancton et le micronecton sont des éléments qui relient les facteurs physiques/chimiques de l’océan, qui influencent leur distribution et leur abondance, à la mégafaune (par exemple le thon, les mammifères marins, les oiseaux de mer) qui sont leurs prédateurs. Le but du projet WARMALIS est de combler l’importante lacune dans les connaissances sur les grands écosystèmes pélagiques du Pacifique ».

Ces connaissances scientifiques permettront alors « une gestion durable des ressources pélagiques en comprenant le fonctionnement des écosystèmes pélagiques (du niveau physique aux niveaux biologiques intermédiaires) et en collectant des observations pour valider et améliorer les modèles d’écosystèmes utilisés pour analyser les ressources en thon (SEAPODYM) ». Les campagnes WARMALIS sont pluridisciplinaires, les chercheurs collectent des « données physico-chimiques de l’eau de mer ainsi que des données sur le zooplancton et le micronecton », ajoute l’IRD.

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