Pas de nageurs dans le lagon entre l’hôtel Te Moana et le parc Vaipoopoo. Suite à une nouvelle casse sur l’émissaire de la station d’épuration en début de semaine, il est interdit de se baigner dans cette zone à Punaauia. Des analyses de l’eau sont en cours.
La casse est cependant réparée et la fuite colmatée. Elle a été repérée à 20 mètres du rivage et à 8 mètres de profondeur, face à la base nautique de Orohiti. L’émissaire de 1400 mètres de long a été inspecté sur toute sa longueur.
« C’est simplement lié à la vétusté de la canalisation », explique Nicolas Bertholon, le président de la SEM Vaitama, « c’est une canalisation qui a presque 25 ans. Elle est en acier. La corrosion liée au milieu marin et à l’acidité des effluents qui sont rejetés ont fait qu’elle a été usée prématurément ». Une usure qui conduit à des casses et des réparations à répétition.
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Mise en service en 2002, ladite station était un projet pilote à l’époque. La première station d’épuration disposant d’un émissaire pour rejeter les eaux traitées, au-delà de la passe, à 56 mètres de profondeur.
Mais en 2015, des audits ont révélé des erreurs de conception de l’émissaire. Il s’use plus rapidement que prévu. En 2023, déjà, une casse avait été constatée quasiment au même endroit.
La Société d’Économie Mixte Vaitama a obtenu du Pays, actionnaire, une enveloppe de près de 2 milliards de francs. Un nouvel émissaire en polyéthylène haute densité, résistant à l’eau de mer, est en cours de montage.
La station aussi se modernise. Elle accueillera prochainement un poste de refoulement qui permettra une meilleure évacuation des eaux traitées.
« Ce sont de gros bassins qui vont récupérer les eaux après avoir été traitées. Il y aura de grosses pompes qui vont les évacuer au large en passant par le nouvel émissaire », indique Nicolas Bertholon.
L’actuelle station d’épuration dispose d’une « capacité maximum en gravité de 600 m³/heure ». Grâce au poste de refoulement, et aux pompes qui y sont associées, elle passera à « 1580 m³/heure ».
L’installation du nouvel émissaire est prévue entre octobre et novembre de cette année. D’ici là, la SEM Vaitama surveille la canalisation d’origine. Et les zones fragiles sont renforcées.