Oubliez les coraux colorés, et les belles prises de poissons : sous la surface aux abords du littoral de Faa’a, on pêche des pneus, de la ferraille et d’autres déchets plastique. La 18e édition des Tefana water days a mobilisé une nouvelle fois les volontaires qui veulent préserver les fonds marins.
« Les copains ont réussi à attraper une grosse cage en acier qui était en train de pourrir au fond. Il y a trois plongeurs à l’eau et c’est pas beau à voir », raconte Heiava Teata, chasseur de pêche sous-marine.
Malgré les efforts menés chaque année depuis 18 ans, les équipes recommencent à nouveau le nettoyage. Les zones sont bien ciblées. Ces déchets proviennent principalement des activités sur terre : « Ici, c’est un coin réputé pour avoir beaucoup de pneus. On ne sait pas si c’est à cause des fare va’a mais tous les ans ici il y a toujours beaucoup de pneus », constate Heimana Terou.
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Pour prêter main forte aux pêcheurs, des jeunes bénévoles et des étudiants s’associent à cette action. Au total, c’est une centaine de volontaires réparties en équipe qui se chargent de retirer le maximum de déchets dans l’eau, sur les plages et le long de la route de contournement de l’aéroport.
Entre les rochers, Mihyana Tenepau, étudiante éco déléguée de sa classe, a récolté des bouteilles en plastique, mais pas seulement : « des casques de moto, des sièges pour enfant. C’est étonnant et choquant à voir. »
Avec ce nettoyage, l’océan respire un peu mieux. En deux heures, 2 tonnes et demi de déchets ont été sortis de l’eau.
« Je suis content de ramasser autant de déchets, mais ça veut aussi dire que tout ça était dans la mer, regrette Maui Taea, de l’AS tefana. Je suis content de ramasser et en même temps triste. Tous les ans c’est le même constat. »
La mer est le garde-manger des pêcheurs. Cette pollution marine est une menace pour tout un écosystème fragile, mais aussi pour notre santé.