Site icon TNTV Tahiti Nui Télévision

Une maison en terre écolo et économique à Mataiea

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Les maisons en terre, simple, écolo et économique

Au PK 46 à Mataiea, une maison à la drôle de forme se construit à l’abri des regards. Elle est faite de terre, de chaux et à la force des bras. Une solution à la question posée lors des assises de l’habitat en 2015 : comment loger les Polynésiens de manière à répondre aux enjeux environnementaux ? Deux prototypes ont déjà été développés depuis pour vérifier la faisabilité du projet au fenua. 

« On a eu, et je l’en remercie, le soutien du maire de Teva i Uta. (…) our nous permettre de construire le troisième et le plus gros prototype -on a 6 mètres de diamètre-. C’est un fare pote’e qui sera sur la plage, et qui nous a redonné des informations sur comment être performant, le voir évoluer dans le temps, quelles sont les éventuelles problématiques de construction. Cela a été vu par des ingénieurs qui font partie d’Objectif Terre. On a des équipes d’ingénieurs, d’architectes, on a aussi fait venir des contrôleurs techniques pour leur demander leur avis. Donc tout ça est en cours, mais c’est très encourageant » indique David Chauvin, architecte et président de l’association Objectif Terre.

Anticycloniques, avec une bonne résistance au temps et une bonne isolation thermique, ces maisons en forme de dôme sont accessibles à faible coût. Pour les construire : le processus est simple. « On va utiliser des sacs de polypropylène, et on va entasser de la terre. Normalement, pour cette technique, c’est de l’argile, mais en Polynésie, il n’y a pas d’argile, donc on a utilisé pour ces prototypes du ciment. Il y a 5% de ciment et 95% de terre dans les sacs. Ensuite, l’objectif, c’est d’empiler ces sacs de terre. Après avoir fait la structure, on recouvre de chaux, donc une première couche de l’enduit en terre et du sable, et ensuite on fait une couche de chaux comme l’ancien prototype. (…) Ces constructions sont modulables donc ça apporte des créations assez intéressantes » explique Eva Crompez, étudiante en ingénierie et stagiaire à Objectif Terre. 

– PUBLICITE –

Dans le futur, l’association souhaite démontrer que ces constructions peuvent être appliquées à l’échelle collective. 

Quitter la version mobile