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Une unité de gendarmerie spécialisée pour lutter contre les atteintes à l’environnement en Polynésie

Démantèlement du navire Sheng Long Yu. Capture d'images Simon Fournier, Elodie Jacquet

Protéger l’environnement fait désormais partie des priorités. Lundi, les acteurs de la lutte contre les atteintes à l’environnement, étaient réunis à la présidence à l’initiative du procureur général Thomas Pison. Le but ? Savoir « qui fait quoi, qui est compétent », mais aussi « travailler ensemble pour aller vers une vraie efficacité ».

Déchets, dégazages des bateaux, braconnage de tortues… autant d’atteintes à l’environnement en Polynésie. Pour les autorités, le fenua « constitue une biodiversité très importante, unique au monde, qu’il nous appartient de protéger et de préserver. (…) C’est une prise de conscience mondiale, estime le procureur général. « L’humanité comprend qu’il faut protéger sa Terre. »

Le fenua « constitue une biodiversité très importante, unique au monde, qu’il nous appartient de protéger et de préserver ».

Thomas Pison, procureur général

Depuis la fin de l’année dernière, une unité spécialisée de la gendarmerie est présente en Polynésie. Baptisée Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), il s’agit d’une unité de police judiciaire interministérielle.

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« C’est un office central qui est placé sous l’autorité du directeur de la gendarmerie nationale, explique le Général Sylvain Noyau, chef de l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la sécurité publique. Les missions d’Oclaesp, c’est d’une part d’effectuer des enquêtes judiciaires, et ce sont d’autres missions et notamment la connaissance des phénomènes, l’état de la menace, c’est apporter des appuis aux unités parce que souvent on est sur des contentieux qui sont techniques et complexes. On a besoin d’apporter des aides aux différentes unités. Et également, on fait de la formation. Enfin, la dernière mission de l’Office, c’est qu’on est le point de contact à l’international sur tous les contentieux que je viens d’évoquer. »

En Polynésie, l’Oclaesp est composé de 5 gendarmes, 6 à terme. « Lorsque je suis arrivé en Polynésie, se souvient le Général Frédéric Saulnier, commandant de la gendarmerie en Polynésie, « j’ai fait l’état des lieux et je voyais trois priorités principales : la première dans le domaine des Vif (violences intra-familiales, NDLR) avec la création de la Maison de protection des familles, la seconde dans le domaine des stupéfiants, avec la création de l’Ofast et de la Cros (cellule du renseignement opérationnel sur les stupéfiants, NDLR). Il y avait une troisième priorité identifiée qui était l’environnement. Et donc je voulais absolument mettre à l’identique des deux premiers sujets, une organisation face à un enjeu qui est pérenne ici sur le fenua. Et donc cette organisation qui est en place depuis quelques mois, nous aidera à prendre en compte ce contentieux. Il y a des choses qui ont été faites mais ça va considérablement nous aider pour mieux nous armer face à ça. »

Des unités similaires sont déjà présentes dans d’autres territoires d’outre-mer. Une unité pourrait également voir le jour en Nouvelle-Calédonie.

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