À la barre, les parents des victimes se sont succédé pour faire part de leur écœurement. Comme cette femme, maman de l’une des victimes, qui faisait confiance à l’enseignant : « On est à l’école pour apprendre, pas pour se faire tripoter. En tant que parents, on met nos enfants à l’école pour qu’ils aient un meilleur avenir, une éducation ».
Comble du sordide. L’instituteur avait été condamné par le tribunal correctionnel en 2009 pour des agressions sexuelles. Mais il avait obtenu une relaxe en appel, ce qui lui avait permis de continuer à enseigner.
Mais pour les victimes et leur famille, le mal est fait. La reconstruction sera longue et douloureuse. « Pendant toute la durée de l’audience, j’avais les larmes aux yeux. (…) Ce procès pour moi aujourd’hui, c’est comme une délivrance. Cela fait 2 ans que l’on attend cette audience. Je suis soulagée que cet ‘animal’ qui a profité de son statut pour profiter des filles, soit condamné. (…) Et après tout ce que j’ai pu entendre de sa part, je n’ai pas eu l’impression qu’il regrettait. Je dirais même qu’il avait un air cynique quand il parlait. Pour lui, il n’est même pas un violeur ! » déclare une maman d’une jeune fille de 14 ans, et qui en avait 9 lorsqu’elle a été agressée sexuellement par l’enseignant.
Au vu de la gravité des faits, le tribunal a prononcé une peine de 8 années de prison ferme assorties d’un suivi socio-judiciaire de 10 ans. L’instituteur a également interdiction à vie d’exercer toutes activités auprès de mineurs et devra verser un total de 7,7 millions de francs de dommages et intérêts aux petites victimes.