Le 14 juillet dernier, après la garden party, des amis restent un moment sur le parking de Tarahoi et continuent à rigoler ensemble. Mais le moment de joie tourne vite cours. « Avec des amis, avec ma femme, on se préparait parce qu’on avait une soirée de bienfaisance à Moorea. On avait passé une bonne journée et on a continué à rigoler, à discuter entre amis. Ensuite des militaires, anciens légionnaires, pompiers, sont venus dans le parking. On n’a pas trop prêter attention. Ils ont commencé à chanter une chanson militaire. Et je me suis retrouvé par terre sans discussion. J’ai perdu connaissance. C’est après que j’ai compris qu’on m’avait frappé », raconte la victime.
L’entourage ne voit rien venir. C’est la stupéfaction : « A ce moment j’ai été surprise de voir que quelqu’un était par terre à côté de moi, sans me rendre compte que c’était mon mari. J’ai cru que quelqu’un avait trébuché. (…) Je me suis retournée pour voir ce qu’il y avait autour de moi. Je voyais ce monsieur retourné, dans sa tenue de militaire blanche immaculée orné de ses médailles, retourner prendre sa place pour continuer à chanter. Je me suis approcher de lui en lui demandant ce qui justifiait son geste. Il a tout simplement insulté mon mari et a dit qu’il n’avait pas respecté le chant militaire (…) Je lui ai fait remarquer que le 14 juillet était fini (…) Il n’a exprimé aucun regret. Il a essuyé le sang. Il avait des clefs dans sa main. »
« Il n’a exprimé aucun regret »
La femme de la victime à propos de l’auteur des coups
De source proche de l’homme accusé d’agression, la victime se serait moqué du chant militaire et aurait vu venir les coups. Il se serait même « mis en garde ».
L’homme, à terre, a rapidement été pris en charge par les pompiers qui se trouvaient à proximité. Steve Hamblin, un de leurs proches, particulièrement sensible aux sujets d’agression depuis le décès de son beau frère Sandy Ellacott, les a convaincu de partager l’histoire sur les réseaux sociaux. Une plainte a été déposée et la victime envisage de prendre un avocat. « On a porté plainte et il faut aller jusqu’au bout pour éviter qu’il continue à se comporter de la sorte.(…) On n’est pas des animaux, il faut parler (…) Je veux bien recevoir des coups mais quand je sais pourquoi ! »
« Ça aurait pu être beaucoup plus grave »
Aujourd’hui, la victime et sa femme souhaitent que l’auteur des coups soit puni, voire qu’il perde ses récompenses militaires : « On veut punir l’acte de cette personne (…) Ça aurait pu être beaucoup plus grave. Mon mari est bien tombé. Il aurait pu se heurter la tête. On veut que ce monsieur soit puni (…) Mon mari a eu 7 points de suture le jour même (…) Il a des fractures faciales. Il n’a pas reçu qu’un coup, il en a reçu plusieurs au visage. «
Ironie de l’histoire : la victime est fils d’un ancien légionnaire. La plainte suit son cours.