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Faa’a : leur relation toxique oblige le GIGN à intervenir

Drôle de dossier que celui étudié ce lundi après-midi par le tribunal correctionnel en comparution immédiate. Celui d’un couple à la relation pour le moins toxique et qui a donné des sueurs froides aux gendarmes.

Jeudi, la jeune femme est venue porter plainte pour des violences commises la veille par son compagnon. Des coups qui lui ont causé divers hématomes et une interruption de travail (ITT) de 5 jours. Suite à cela, elle a décidé de quitter le domicile conjugal pour résider chez des proches à Faa’a.

Mais vendredi, son compagnon s’est présenté sur place pour récupérer sa belle. Et le ton est monté avec les personnes présentes. A tel point, que cet individu de 31 ans a brandi un Magnum 357 qui s’est heureusement avéré être factice. Puis il a traîné la jeune femme par les cheveux jusqu’à un véhicule avant de prendre la fuite.

Alertées, les autorités judiciaires ont décidé de mettre les moyens. Dans la nuit de vendredi, les gendarmes de l’antenne local du GIGN sont ainsi intervenus au domicile du trentenaire qui n’a opposé aucune résistance. Il venait de consommer de l’ice et du paka avec sa victime.

Une jeune femme, mère de l’un de ses enfants, qui est pourtant revenue sur ses déclarations lors de l’audience.

« Il ne voulait pas m’enlever. C’est moi-même qui voulait y aller  (…) Je suis amoureuse», a-t-elle assuré en demandant à ce que ses plaintes soient retirées. Et ce, alors que tous les témoins présents au moment des faits ont déclaré qu’elle avait été violentée et menacée avec l’arme.

Ce revirement a fortement irrité le procureur : « Vous avez là un couple qui est uni dans la jalousie et dans le déni des violences. Tous les deux. Et vous avez des parents unis dans la consommation d’ice et de paka ».

Et le magistrat de tonner, en fixant d’un regard noir le couple : « Le juge pour enfants va se plonger cette semaine sur ce dossier. Vous ne méritez ni l’un ni l’autre d’être parents ».

Le trentenaire a finalement écopé de 18 mois de prison ferme. Déjà  condamné par le passé pour des faits similaires, il a été placé en détention dès la fin de son procès.

J-B. C.

 
 

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