A l’origine de leur différend, une histoire de médicaments. Alors que se déroule l’opération dans le bloc de la clinique, le chirurgien souhaite prendre des médicaments, mais l’anesthésiste s’y oppose formellement. Le chirurgien est réputé « accro » à certaines substances, d’où le refus de l’anesthésiste. Le ton monte entre les deux hommes et finalement les coups pleuvent. D’abord dans le bloc, puis dans une autre salle de la clinique.
Sur place les policiers appréhendent le chirurgien, considéré comme l’agresseur, et envisagent de le placer en garde à vue. Mais un examen médical sur le mis en cause conclut à « un état incompatible avec la garde à vue », autant sur le plan physique que psychologique.
Lors de l’enquête, Radio1 révèlera que les policiers ont eu un mal fou à entendre le chirurgien. Interpellé à plusieurs reprises il a dû être remis en liberté à chaque fois pour raisons médicales. En décembre le chirurgien sera même interné momentanément en unité psychiatrique.
Le 28 mars les deux hommes se retrouveront au tribunal correctionnel. L’anesthésiste comparaîtra pour violences volontaires. Quant au chirurgien il est poursuivi pour violences volontaires mais aussi, « mise en danger d’autrui » (la patiente qui se faisait opérer) et détention non autorisée de stupéfiants.