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Saisie record de cocaïne : le commanditaire présumé nie toute implication

Le propriétaire des deux catamarans, de modèle identique, baptisés » Mojito » et  « Kalenda », a été appréhendé dans la région de Creil, en métropole, quelques jours après la découverte de la drogue.  

Selon nos informations, ce Français a nié son implication dans tout trafic face aux enquêteurs qui l’interrogeaient. Mais ces derniers ne manquent pas d’éléments leur laissant penser le contraire.

L’homme est une connaissance du skipper français qui barrait le Mojito. Tous deux avaient travaillé ensemble dans le secteur touristique en République Dominicaine.

Lors de son audition, le skipper, âgé d’environ 45 ans, avait déclaré avoir « tenté un coup », finalement « perdu ».  Au total, 809 kilos de cocaïne ont été découverts par les douaniers le 23 janvier à bord du Mojito, au quai à la marina d’Arue.

La drogue était dissimulée dans de multiples recoins du voilier comme en témoignent les photos diffusées par le ministère de l’Economie.

Le navire ne serait pas parti de son port d’origine chargé de cocaïne. La drogue aurait été acheminée à bord par speed-boat, à 500 milles au large des côtes colombiennes, pays de production connu pour ses cartels de trafiquants.

Le Kalenda, arraisonné au large des Marquises le 19 janvier par le Prairial, transportait pour sa part 639 kilos de poudre blanche. Quand ils ont aperçu la frégate, l’équipage, composé de deux Espagnols de 73 et 22 ans, aurait tenté de couler le catamaran à l’aide d’un dispositif pré-installé. Mais les militaires ont eu le temps de récupérer une partie de la drogue, puis d’autres ballots sont remontés à la surface quand le voilier a sombré.

Les deux Espagnols, qui ne se connaissaient pas, ont déclaré s’être rendus de leur pays d’origine au Panama où ils ont pris les commandes du navire. Ils devaient touchaient 1 million de dollars s’ils parvenaient à destination, vraisemblablement l’Australie ou la Nouvelle Zélande.

Il était promis une somme identique au skipper français qui, en plus, devait, lui, devenir propriétaire du Mojito. Certaines de ces « mules » ont dit aux enquêteurs craindre aujourd’hui pour leurs vies mais aussi celles de leurs proches.

Les quatre hommes devraient quitter le sol polynésien durant le week-end, la juridiction interrégionale spécialisée de Paris s’étant saisie de l’affaire. Les autorités profitent du retour en métropole d’un peloton de gendarmes mobiles pour les transférer sous bonne escorte.
 

J-B. C.

 

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