L’anomalie, facilement constatée, se trouvait sur un câble non seulement endommagé (usure sur un centimètre) mais qui en plus ne passait plus dans la poulie prévue à cet effet. Pire encore : lors de l’instruction, l’un des mécaniciens reconnaîtra qu’il a subi « des pressions de la part du directeur général d’Air Moorea », car celui-ci espérait récupérer un agrément qu’il avait perdu suite au crash de Moorea… Le dirigeant demande alors au mécanicien « de signer l’autorisation de remise en service de l’avion et d’effectuer le contrôle a posteriori ». Le pilote lui-même a reconnu avoir omis délibérément de mentionner l’anomalie avant le 16 décembre pour attendre la fin du festival qui « générait des flux importants de passagers ».
Début octobre, le procureur a requis un an de prison avec sursis et des interdictions d’exercer durant une à trois années à l’encontre des prévenus.
Le mécanicien et le responsable technique écopent finalement d’un an de prison avec sursis, et un an d’interdiction d’exercer. Le pilote, qui avait signalé le problème, a été relaxé.