Elle marquera les esprits des Polynésiens en devenant la toute première Miss Tahiti en 1960, Tarita Teriipaea étant sacrée première dauphine. Arrivée un peu par hasard aux épreuves de pré sélections, Teura avait été sacrée parmi 17 candidates en lice.
Elle avait commencé par travailler en tant que vendeuse dans une boutique de vêtements de mode polynésienne à Papeete, tenue par Augustine, une couturière très en vogue à l’époque. Teura avait eu la chance de voyager à Paris, le berceau de la mode, un univers qui la fascinait.
Elle se passionnait également pour la danse polynésienne et les voyages, grâce aux nombreuses opportunités qui lui étaient données de voyager en signant un contrat publicitaire pour la compagnie des Transports Aériens Intercontinentaux (T.A.I). Elle découvrira l’Indochine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, et bon nombre de pays d’Amérique latine et d’Europe.
En 1956, elle participait en tant que danseuse dans la troupe de danse « Heiva » montée par une autre figure de la culture polynésienne, qui deviendra également une de ses meilleures amies : Madeleine Moua. En 1966, Teura s’était mariée avec Gérard Bauwens.
Elle était partie vivre 4 ans en métropole mais elle avait finit par revenir au fenua. Dès son retour, Teura enseignera la danse tahitienne, dans un premier temps ses élèves étaient essentiellement des femmes et des enfants de militaires.
Teura s’était investie parallèlement dans l’artisanat après avoir été initiée par Stella Lehartel. Elle avait participé a de nombreuses activités associatives féminines dont elle fut membre ou responsable à l’époque. Parmi elles, l’association artisanale de Pirae « Vai Hau », dont elle fut la présidente. En 1988, elle fut aussi à l’origine de la fédération » Rima Aravihi no Pirae » qui regroupait alors les diverses associations d’artisans de la commune.