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Un avion se pose en urgence sur le récif à Punaauia : les passagers sains et saufs

(Crédit photo : Tevai Tamatai)

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le haut-commissariat indique un amerrissage en urgence ce matin sur le platier du PK 17, d’un aéronef CESSNA 206. L’appareil appartenait à un club de parachutisme de Tahiti et a donc amerri suite à une panne moteur, après avoir largué deux parachutistes. Les deux pilotes qui étaient restés à bord sont sains et saufs. Ils ont été hélitreuillés et pris en charge par le SMUR, à 8 heures 35, indique la commune de Punaauia. L’hélicoptère Dauphin a également été mobilisé pour leur porter secours. Les sapeurs pompiers de Punaauia, les mutoi de Punaauia et la gendarmerie, étaient aussi présents pour leur porter assistance. Les pilotes ont été transportés au CHPF du Taaone. « L’équipage va bien. (…) Ils ont juste des petites dermabrasions au niveau des avant-bras. (…) Ils ont géré la situation comme des chefs. Ils peuvent être fiers d’eux » a déclaré plus tard Tristan Lambert de Tahiti Parachutisme.

L’opération a été coordonnée par le centre de coordination de sauvetage (JRCC) et par les services du haut-commissariat.

Le témoignage de deux personnes présentes sur place :


« La première partie du vol s’est déroulée sans problème » explique Tristan Lambert. Les parachutistes largués, leur saut s’est bien déroulé ainsi que leur atterrissage sur la plage. « C’est lors de la descente de l’avion qu’il y a eu la panne moteur (…) aux environs de 1 200 mètres » ajoute-t-il. Il faut savoir qu’un avion plane très bien même sans moteur. Il y a l’océan autour de nous ici, mais s’il y avait eu des champs, l’avion serait encore sur ses trois roues et réutilisable. (…) Lorsqu’ils ont eu leur panne moteur, en tant que pilotes, ils ont d’abord eu des procédures à suivre qu’ils ont appliqué, et malgré toutes ces procédures, le moteur n’a pas redémarré. Ils ont donc préparé leur amerrissage et ont choisi le lieu le plus approprié pour le faire, là où il y a le moins de vagues. (…) Ce sont des pilotes professionnels entraînés à ce genre de situation ».

Un barrage anti-pollution autour de l’avion

Tout est mis en œuvre pour sortir l’avion de l’eau le plus rapidement et sécuriser la zone en attendant : « Dans un premier temps, on a fait appel à une société de gardiennage qui va surveiller l’avion jour et nuit pour éviter que des gens ne viennent visiter l’avion, se blesser etc. Et il y a encore une soixantaine de litres d’essence environ dans l’avion. Pour l’instant, c’est sécurisé, car les pilotes, avant de quitter l’avion, ont pris la mesure conservatoire de couper les sélecteurs de carburant, ce qui veut dire qu’il n’y a aucun écoulement qui sort de cet avion, donc l’essence ne sort pas. Mais on veut éviter que des badauds viennent et malencontreusement ouvrent un réservoir et qu’on se retrouve avec une pollution. Et dans un deuxième temps, on est en train de préparer l’évacuation de l’avion par des sociétés expertes en travaux maritimes qui s’occupent de déséchouer les énormes navires. Sachant que notre avion fait à peine une tonne, ils ne devraient pas avoir de souci à l’enlever. Notre but est de l’enlever sans abîmer le lagon, sans qu’il y ait de pollution. La société va mettre en place un barrage anti-pollution autour de l’avion, avant d’enlever l’épave au plus vite dans les meilleures conditions sans qu’on abîme les coraux ».

(Crédit photo : Dominique Fontaine)

Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) pour déterminer les causes exactes de l’accident. « Il n’y a pas de boite noire comme on peut retrouver dans les avions de ligne avec tous les enregistreurs de vol etc., mais on pourra avoir accès à certains paramètres qui nous permettront d’avoir un retour sur cet accident » précise Tristan Lambert.

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