L’enquête, confiée aux gendarmes de la Brigade de recherches de Faa’a, a discrètement débuté il y a plusieurs mois sur commission rogatoire d’un juge d’instruction.
Ce brillant enseignant de 41 ans est suspecté d’avoir entretenu des relations, parfois tarifées, avec différentes adolescentes, de mai 2017 à tout récemment. Mais aussi de les avoir incitées à consommer de l’alcool et du cannabis. L’enseignant échangeait avec elles sur les réseaux sociaux et les recevait à son domicile.
« Je n’ai jamais cherché à acheter des filles. Je réprouve même la prostitution », a pourtant assuré l’intéressé au juge des libertés et de la détention. Et de poursuivre : « je ne me doutais pas un seul instant qu’elles pouvaient être aussi jeunes ».
« Mais pourquoi venaient-elles alors ? », l’a interrogé le JLD. Réponse : « Pour s’amuser, parce qu’elles s’emmerdaient ».
L’avocate de l’universitaire, Me Sandra Boulleret, a pour sa part souligné que les victimes présumées avaient un « profil dont il faudra tenir compte ». « On voit que bien avant son interpellation, il a tenté de faire sortir de sa vie ces jeunes femmes », a-t-elle ajouté avant de dépeindre un homme seul qui a consacré une grosse part de sa vie à ses études et recherches : « Ce n’était pas s’acheter des relations sexuelles mais une présence ». L’enquête va se poursuivre.