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Un trafic de tortues démantelé : 4 pêcheurs interpellés

Crédit haut-commissariat

C’est au cours d’un vol de surveillance maritime au-dessus des Iles-Sous-le-Vent, que l’équipage de l’aéronef Falcon Gardian de la flottille 25F de la Marine nationale, a observé un poti-marara « au comportement suspect » à proximité de Motu One.

Après avoir récupéré les informations sur le propriétaire de l’embarcation auprès de la direction polynésienne des Affaires Maritimes, le centre maritime commun a effectué un signalement au centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG) et informé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Papeete, qui décide alors d’ouvrir une enquête de flagrance.

Un dispositif de surveillance et de contrôle est alors mis en place par les militaires de la Compagnie de gendarmerie des Archipels sur les secteurs de Maupiti et de Bora Bora, en collaboration avec les acteurs de l’action de l’état en mer (AEM).

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Les investigations entreprises ont permis de localiser les quatre pêcheurs qui ont été interpellés à quai par la brigade de gendarmerie de Bora Bora.

L’enquête judiciaire a établi les faits de braconnage d’espèces protégées. Les quatre mis en cause ont confirmé la capture de 18 tortues marines pesant environ 100 Kg chacune à proximité du Motu One. Après le passage de l’aéronef de la Marine nationale, ils ont relâché les tortues en mer.

Ils ont été cités par le procureur de la République devant le tribunal correctionnel de Papeete en audience foraine à Bora Bora en janvier 2021. Les auteurs de l’infraction encourent des peines pouvant aller jusqu’à 980 000 Fcfp d’amende et un an de prison.

L’embarcation et le matériel d’un montant de 16 millions de Fcfp ont fait l’objet d’une saisie judiciaire. Sa confiscation pourrait être prononcée par le tribunal.

Les tortues marines, classées parmi les espèces menacées d’extinction par la convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages, sont protégées par le code des douanes et par le code de l’environnement de Polynésie française.

En outre, les atolls de Bellingshausen (Motu One) et de Scilly sont classés, depuis 1992, réserve territoriale au sein de laquelle sont prohibés toutes activités préjudiciables à la protection des ressources naturelles et notamment les activités de pêche et de collecte.

Le 11 décembre dernier, une opération similaire de surveillance, impliquant les FAPF, la douane, la direction de l’environnement et la gendarmerie nationale a été réalisée sous la coordination du centre maritime commun de Polynésie. Aucune embarcation en infraction n’a été repérée, la présence régulière des moyens de contrôle ayant un effet dissuasif certain.

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