Sur le banc des victimes, la mère du défunt suit avec attention le déroulé de l’audience. Elle attendait en premier lieu les excuses du chauffard, qui les lui a présentées. « Elle est apaisée du fait de la repentance du jeune homme essentiellement, rapporte son avocate Me Annick Allain-Sacault. Ensuite, l’indemnisation ne fait jamais revenir la personne qui a disparu »
À la barre, le prévenu explique que s’il n’a jamais passé le permis de conduire c’est parce qu’il n’en avait pas les moyens. Il ajoute qu’il n’avait pas pris conscience de la vétusté de son véhicule. Des déclarations qui interpellent l’avocate de la partie civile. « Cette affaire permet de rebondir sur d’autres questions de société telles que la nécessité peut-être d’instaurer le contrôle technique des véhicules de façon à ce que nos jeunes ne circulent pas dans des épaves roulantes et qu’ils puissent accéder un peu plus facilement au permis de conduire. »
Pour la mort de son ami, le mis en cause a finalement été condamné à 5 ans de prison, dont 3 années ferme. Il a été écroué à la maison d’arrêt dès le jugement rendu. Le chauffard, qui ne disposait d’aucune assurance, devra également verser environ 5 millions de francs de dommages et intérêts à la famille de la victime.