Il se disait apte à réparer les “voitures, bateaux, poids-lourds” de “toutes marques”, comme l’affirmaient ses brochures publicitaires. Mais c’était loin d’être vrai. Ce trentenaire, escroc multirécidiviste, comparaissait de nouveau devant le tribunal pour 5 dossiers : un moteur hors-bord qu’il avait vendu pour 350 000 francs, dont l’acheteuse n’a jamais vu la couleur, mais aussi plusieurs arnaques ciblant des propriétaires de voitures.
L’homme disposait en effet d’une patente de garagiste et proposait ses services à qui voulait. Plusieurs de ses clients se sont faits floués en avançant de fortes sommes d’argent sans que les réparations ne soient jamais effectuées, ni qu’ils soient remboursés.
“Monsieur se prétendait garagiste, mais à part un tampon et une patente, il n’a véritablement aucune compétence. Il sait démonter, mais ça, tout le monde peut le faire. Il a reconnu devant les enquêteurs qu’il était incapable de remonter une pompe et une rampe à injection”, a expliqué le procureur.
“J’ai appris sur le tas. Plus jeune, je bricolais un peu”, a soufflé le trentenaire pour se défendre, sans trop y croire.
L’homme aurait également un visage plus menaçant selon l’une des victimes qui s’est dit “très perturbée” par l’affaire : “Pendant des années j’ai couru après lui. Je ne voulais plus vendre ma voiture. Il a insisté pour que je lui remette la carte grise. Il m’a dit : ‘Attention. Tu ne sais pas de quoi je suis capable quand je vais te croiser sur la route’. J’ai eu très peur”.
Pour justifier ses agissements, le prévenu a déclaré, qu’à cette période, il était “tombé dans une addiction au jeu” qui lui avait fait perdre beaucoup d’argent. Son avocate s’est quant à elle interrogée sur son état psychiatrique : “depuis 2014, il n’a pas cessé d’enchaîner les abus de confiance et les escroqueries”
Pour l’ensemble de son œuvre, le pseudo garagiste, déjà détenu pour des précédentes escroqueries, a été condamné à 4 peines supplémentaires de 6 mois de prison ferme. Il devra également verser des dommages et intérêts à ses victimes pour les préjudices moraux et matériels subis. L’homme a ensuite regagné Tatutu en compagnie des gendarmes.