Le prévenu a déjà 4 condamnations à son casier judiciaire pour des faits d’agression sexuelle sur mineur. Cette fois, il s’en est pris à sa nièce de 6 ans au moment des faits.
Les parents de l’enfant venaient d’arriver de métropole et voulaient l’inscrire à l’école. L’oncle les avait accompagnés. La jeune fille et sa petite sœur de 4 ans étaient restés avec le tonton dans la voiture le temps que les parents règlent les détails administratifs.
C’est pendant ce laps de temps que l’oncle caresse le sexe de l’enfant avec son doigt. La jeune fille choquée n’en parlera pas à ses parents.
Dans la foulée, les parents confient leurs filles au tonton qui les garde à la maison du couple. Cette fois, l’oncle est plus entreprenant et va jusqu’à retirer le short de la fillette pour lui caresser le sexe.
La fille profitera d’un moment à l’écart de son oncle pour raconter à sa petite sœur ce qu’il vient de se passer. L’enfant va alors prévenir son papa qui s’empresse de demander des explications à son frère. Il en vient aux mains puis dépose plainte.
Bien qu’il s’agisse d’une affaire impliquant des mineurs, l’avocate de la partie civile Me Karina Chouini, n’a pas demandé de huis clos. Elle a souhaité encourager les victimes d’agressions sexuelles à rompre la loi du silence comme cette petite fille. « Eduquez vos enfants pour qu’ils dénoncent les faits et vous même, n’ayez pas peur d’aller porter plainte. Il faut que ça s’arrête. Ça fait des générations que des papas, des oncles, des frères vont avoir des actes et comportements anormaux, sexualisés envers leurs soeurs, envers leurs filles, envers leurs nièces. Et ce n’est pas normal. Ça dévore leur vie, ça détruit leur développement psychique ».
Le procureur a requis 6 ans de prison ferme, une peine qui n’a pas été suivie par le président qui a condamné le prévenu à 7 ans de prison ferme. Il devra payer 600 000 Fcfp à la victime et 100 000 Fcfp à chacun de ses parents. Il devra également se soigner. Il a interdiction d’entrer en contact avec la victime ou d’exercer une activité en lien avec des mineurs. En cas de non-respect de ces obligations, il écopera de 2 années de prison supplémentaires.