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9 mois de prison pour violences par jalousie

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

C’est « une affaire qui illustre l’inégalité entre les hommes et les femmes », a déclaré le juge en début de procès. À 25 ans, la prévenue a déjà 6 condamnations à son casier. La dernière date de début 2020 pour des faits de violences par personne alcoolisée. Elle avait alors été condamnée à 8 mois de prison avec sursis probatoire.

Ce jeudi matin, elle comparaissait pour avoir frappé une jeune femme qui discutait avec son compagnon. La victime avait reçu une bouteille de verre sur la tête, sa jugulaire avait été touchée. À la barre, la prévenue a dit regretter son geste : « si vous étiez un homme, vous auriez été présentée en comparution immédiate et vous seriez à Nuutania » a fait remarquer le juge.

« C’est une mère de famille donc je pense que c’est la raison principale pour laquelle le traitement est différent », justifie Me Vincent Dubois, avocat de la prévenue. « On peut avoir des situations d’hommes qui sont des pères célibataires et qui peuvent bénéficier parfois d’une certaine clémence. Après, c’est la personnalité de chacun qui tient en audience, on tient énormément compte de la personnalité du prévenu. Lorsque le prévenu montre des regrets, montre qu’il a fait des efforts de réinsertion, montre qu’il revient sur le droit chemin, évidemment, on a plus de chance d’obtenir la clémence du tribunal ». « Je pense que c’est une peine qui est tout à fait logique. Il y a une progression dans les peines : on va vers des peines de plus en plus sévères. C’est malheureusement la situation de quelqu’un qui a eu une enfance difficile, qui parfois se met dans des situations à risques, et il faut espérer qu’aujourd’hui, le rappel du juge – qui a été très strict à son égard – soit suffisamment convainquant pour qu’on la retrouve pas devant cette juridiction plus tard ».

Reconnue coupable, la prévenue écope de 9 mois de prison sans mandat de dépôt. Elle devra également indemniser la victime à raison de 580 000 Fcfp, en plus des frais de chirurgie de sa victime, aujourd’hui marquée physiquement par le coup. Elle devra également passer devant le juge d’application des peines. Il déterminera s’il y a révocation du sursis probatoire.

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