La dernière session de cour d’assises de 2022 s’est ouverte ce mardi avec le procès d’un homme de 35 ans mis en cause pour plusieurs chefs d’accusation, dont assassinat, violences et violation de domicile.
En 2020, peu de temps après le premier confinement, l’homme s’est introduit au domicile de la victime, le nouveau compagnon de son ancienne concubine, en escaladant le portail d’entrée. Il se serait saisi d’un couteau de cuisine pour le poignarder à mort, et aurait ensuite violement frappé son ancienne compagne.
L’objectif de la défense est de convaincre les jurés qu’il n’y a pas eu préméditation: « Il n’y a pas eu de plan spécifique, pas de réflexion particulière de la part de mon client pour venir et commettre le meurtre qui s’est passé« , affirme John Tefan, avocat de l’accusé.
À noter que si la préméditation est retenue par la cour, l’accusé encours la réclusion criminelle à perpétuité.
Selon les premiers témoins auditionnés, l’accusé est un homme travailleur et attentionné à l’égard de sa famille, surtout de ses enfants. Tous reconnaissent cependant qu’il a des accès de colère lorsqu’il boit. Le matin des faits, il avait bu et fumé du cannabis.
Selon l’avocat de son ancienne concubine, Me Loyant, l’accusé aurait régulièrement violenté sa concubine en 10 années de vie commune : « Pendant 10 ans, elle a subit ce traitement inhumain, assène-t-il. Lorsqu’elle lui a annoncé après 10 ans de manière définitive, après avoir pris toutes les précautions […] pour qu’il cesse de la harceler, il n’a rien trouvé de mieux que d’aller les surprendre dans leur sommeil, d’assassiner [la victime] à coups de couteau, et de maltraiter ma cliente, au point qu’il lui a cassé le bras et le nez« .
L’audience se poursuivra demain avec l’audition d’autres témoins, des enquêteurs et spécialistes, notamment les experts psychiatres et psychologues. A plusieurs reprises, l’accusé avait évoqué à la barre qu’il avait souhaité consulter un psychiatre avant les faits qui l’ont conduit devant la cour d’assises.