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Cyril Tetuanui condamné à six mois de prison et 2 ans d’inéligibilité

Jugé dans trois dossiers distincts, l’édile a été condamné à 6 mois de prison ferme et à deux années d’inéligibilité. (Archives TNTV)

Dans le principal dossier, il était poursuivi pour avoir signé, en sa qualité de tavana, le certificat de fin de travaux d’un chantier de bétonnage de 13 servitudes de Tumaraa, en 2015.

Mais en réalité, seules 6 voies avaient été réalisées pour une distance totale de 1557 mètres de bitumage contre les 2945 prévus. Un chantier d’un coût de 46 millions de francs, financé sur fonds publics à hauteur de 36 millions par le Pays.

Le tribunal a prononcé la prescription pour les faits de faux, d’usage de faux et d’escroquerie. Mais il a reconnu le maire coupable de détournement de fonds publics. Cyril Tetuanui a écopé de 6 mois de prison ferme et de 300 000 francs d’amende. La Polynésie devra également être indemnisée à hauteur de 16,8 millions de francs.

L’édile avait également été jugé pour harcèlement moral à l’encontre du directeur des services techniques de la mairie. Car depuis l’affaire précédente, ce dernier avait été mis au placard et s’était vu confier des tâches subalternes. Le tavana a, là, été condamné à 6 mois de prison avec sursis, 2 années d’inéligibilité, ainsi qu’à verser 400 000 francs de dommages et intérêts au directeur des services techniques.

Probable appel

Dans la dernière affaire, celle de l’utilisation d’un bateau normalement affecté aux secours en mer et utilisé à des fins personnelles par le maire, et pas des administrés qui le louaient, Cyril Tetuanui s’est vu infliger une amende de 250 000 francs.

Interrogé une fois le jugement rendu, son avocat, Me Robin Quinquis, a estimé que la peine d’inéligibilité n’était « absolument pas justifiée ». « Je pense que l’infraction » de harcèlement moral est « contestable », a-t-il ajouté. Un appel est donc probable dans ce dossier.

Mais le conseil s’est dit satisfait du reste des peines prononcées. « On a un tribunal correctionnel qui est très indépendant et l’on s’en félicite. Les réquisitions étaient d’une sévérité sidérante », a-t-il conclu.

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