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Deux ans de prison pour violences sur sa compagne enceinte de huit mois

L'homme a infligé quatre gifles à sa compagne, la laissant inanimée avant sa prise en charge par la clinique Cardella (Crédit Photo : TNTV)

Nouvel après-midi chargé de dossiers de violences conjugales au tribunal correctionnel, ce jeudi. L’un d’eux concerne un homme qui a déjà un lourd passif judiciaire pour son jeune âge. À 22 ans il a déjà été condamné à 3 ans de prison pour des faits de violation de domicile, et d’agression sexuelle en état d’ivresse. Imprévisible, il avait vu son sursis probatoire révoqué par le juge d’application des peines en mai 2024.

Ce sont pour les violences répétées sur sa compagne, qu’il va voir « quand il est bourré » selon elle, qu’il est jugé aujourd’hui. Enceinte de huit mois, elle en est à sa troisième hospitalisation en seulement deux mois, celle-ci lui valant 10 jours d’ITT. Le bilan d’une soirée conclue par le signalement de la clinique Cardella. Ce 29 janvier, pensant qu’elle le trompe, le prévenu l’invective et assène quatre gifles à la victime. Les premières la blessent à l’oeil et au bras, la dernière lui fait perdre connaissance. Le tout, devant un mineur.

L’homme est lui-même père d’un enfant en bas âge. Sans emploi, il gagne sa vie de jardinage et de petits jobs ponctuels. Luttant contre des problèmes d’addiction au paka et à la boisson, il a signé à la croix bleue, mais déclare n’être pas encore parvenu à arrêter l’alcool. Tout sourire en saluant ses proches lorsqu’il est appelé à la barre, il se fige complètement devant le président du tribunal, incapable d’expliquer ses actes.

Estimant le risque de récidive « réel » , le procureur requiert contre lui 24 mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt. Me Nougarro, déjà intervenue pour le défendre dans des affaires précédentes, souligne que les violences conjugales sont réciproques, la compagne étant convoquée en avril pour des faits similaires. “Ils ne savent pas gérer la séparation, il y a quelque chose qui l’a fait vriller” , analyse-t-elle. Sans repères familiaux, elle insiste sur le fait que son père de substitution, qui le maintenait à flot, est décédé en 2024, le laissant perdu. « Il n’y a plus que la moitié de lui. Ce n’est pas une posture” , conclut-elle.

L’homme a été condamné à deux ans de prison, avec mandat de dépôt.

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