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Jet de steak au visage et violences conjugales en récidive

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Il n’aura pas laissé les bancs du tribunal vides bien longtemps. Ce lundi, un jeune homme de 23 ans sorti de Nuutania depuis moins d’une semaine a été jugé pour des faits de violence sur sa compagne, survenus vendredi dernier.

La brouille commence lorsque le couple rejoint la voiture de la jeune femme, après une sortie avortée en boîte de nuit. Le ton monte, jusqu’à ce qu’elle lui lance au visage le steak qu’il est en train de manger. Concernant la suite, chacun a sa version. Elle affirme qu’il l’a saisie au niveau de la bouche et de la mâchoire et que, apercevant des policiers en patrouille, les a klaxonnés pour les alerter avant d’aller à leur rencontre. Lui est certain qu’elle s’est énervée parce qu’il a regardé une autre femme passer dans la rue. Mais il nie avoir essayé de l’étrangler avant l’intervention des policiers. Difficile d’en savoir plus sur les détails de la dispute. La victime, par ailleurs mère de trois enfants, reconnaissant qu’elle était « bourrée » au moment des faits.

Sans certificat médical, ni photo ou dépôt de plainte de la victime, reste le témoignage des deux policiers en fonction. Eux ont vu arriver une femme tremblante et en pleurs, apeurée par un homme « sentant l’alcool » – pourtant contrôlé ultérieurement à un taux de 0,08 gramme d’alcool par litre de sang. Le couple, formé il y a deux ans, a déjà connu des disputes ; l’homme a été condamné pour des violences sur sa compagne en 2023.

« Il n’a rien fait de mal (…). Il a crié un peu fort« , relativise l’avocat du prévenu, Me Fromaigeat. Une « overreaction à tout point de vue » pour laquelle il demande la relaxe de son client. Des violences de « faible intensité » mais qui demeurent des « violences quelles qu’elles soient » , y compris psychologiques, estime pour sa part le procureur. La victime, elle, dit au tribunal qu’elle souhaite rester en couple avec l’auteur des faits, et réciproquement.

Le tribunal s’est finalement appuyé sur la version des deux policiers pour condamner l’homme à quatre mois de prison ferme, celui-ci ne bénéficiant plus de sursis. Sa peine étant inférieure à 1 an, elle devrait être aménagée après décision du juge d’application des peines.

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