Elle accuse son père de multiples viols, sa famille lui tourne le dos

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Le dernier procès de la session d’assises a débuté ce lundi matin. Un père y est jugé en appel pour de multiples viols commis sur l’une de ses filles. Des faits qu’il nie catégoriquement malgré les accusations de la victime présumée. Une jeune femme qui se retrouve seule aujourd’hui, sa famille lui ayant tourné le dos.

Publié le 14/09/2020 à 15:48 - Mise à jour le 14/09/2020 à 15:49

Le dernier procès de la session d’assises a débuté ce lundi matin. Un père y est jugé en appel pour de multiples viols commis sur l’une de ses filles. Des faits qu’il nie catégoriquement malgré les accusations de la victime présumée. Une jeune femme qui se retrouve seule aujourd’hui, sa famille lui ayant tourné le dos.

Seule contre tous. C’est le sentiment que donnait ce matin la jeune femme de 21 ans aujourd’hui. Elle accuse son père de l’avoir violée à de multiples reprises lorsqu’elle avait 10 ans, puis à l’âge de 14 ans lors de vacances passées chez lui.

Des accusations qu’elle a réitérées avec force ce matin à la barre, la voix entrecoupée de sanglots : « Si ça avait été un inconnu, un passant….mais non, c’était mon père. Mon papa adoré. C’est ce qui est le plus dur. Mais je voulais que ça s’arrête donc je l’ai dit. Je veux que justice soit faite. Ce n’est pas à moi d’avoir honte ».

Mais de soutien, il n’y en avait pas autour d’elle, la plupart des membres de sa famille faisant bloc derrière l’accusé. « Je ne l’aime pas » a même lâché l’une des petites sœurs, déclenchant les pleurs de son aînée. « Le comble de l’histoire c’est qu’en effet, une des raisons qui a motivé ces révélations, c’est qu’elle avait cette crainte chevillée au corps, que ce qu’elle subissait, il pourrait le faire subir à ses petites soeurs, qui aujourd’hui lui tournent complètement le dos et dont l’une d’elles pu venir dire à la barre le désamour qui était le sien vis à vis de sa soeur à qui elle ne pardonne pas. C’est extrêmement difficile, explique Me Myriam Toudji, l’avocate de la présumée victime. Elle est seule au monde depuis des années, depuis qu’elle a eu ce courage, qu’elle a trouvé au fond d’elle ce courage de dévoiler les faits dont elle était victime depuis sa prime jeunesse. »

Le père de famille a lui aussi maintenu sa version. « C’est une menteuse. Elle est plus méchante que moi car c’est elle qui m’a mis devant la justice », a-t-il lancé. Mais pour l’avocate de la jeune femme, sa parole ne peut être mise en doute : « les déclarations de ma cliente ont toujours été constantes, aussi difficiles, aussi douloureuses ont elles été depuis l’origine. Elle n’a jamais varié dans sa relation des faits, dans sa relation de son vécu douloureux de viols incestueux commis par son père sur sa personne. »

En première instance, le père de famille n’avait pas convaincu les jurés de son innocence. Il avait été condamné à 13 années de prison. Le procès en appel s’achèvera demain.

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