Appelé à la barre, le moniteur de plongée poursuivie après l’attaque de requin du 17 mai a comparu mardi après-midi devant les juges sous contrôle judiciaire.
On lui reproche d’avoir exposé non seulement la victime, mais toute la palanquée, à un risque de mort en pratiquant du shark feeding. Une activité pourtant interdite par le code de l’environnement. Il n’empêche que le prévenu n’en était pas à sa première fois, et pratiquait du vraisemblablement du nourrissage de requin depuis janvier 2018. Il est donc aussi poursuivi pour avoir « sévèrement perturbé une espèce protégée ».
« Une répétitivité dans le temps » qui justifie, selon le procureur, un maintien sous contrôle judiciaire, assortie de nombreuses interdictions, comme celle de quitter l’île, de se rendre à nouveau sur le site de la Vallée-Blanche, ou d’exercer son métier. Ce qui le prive de tout revenu.
Pour sa défense, le prévenu a fait valoir qu’en tant que moniteur de plongée, en dehors du shark feeding, il n’avait jamais eu d’accident. Pas suffisant pour convaincre la cour.
En effet, les juges ont globalement suivi les réquisitions du procureur qui s’est prononcé pour le maintien du contrôle judiciaire.
Originaire de Nice, le moniteur de plongé a préféré se défendre en présence de son avocat. Ce dernier étant coincé en France jusqu’au 12 juin, le procès a été renvoyé au 20 octobre. Bien au-delà de la date escomptée par la défense.