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Il fauche un scootériste, la famille lui pardonne

crédit photo : Tahiti Nui Télévision

Une accolade avec le grand frère de celui qu’il a tué : c’est de cette manière que s’est achevé le procès d’un homme de 33 ans ce mardi matin devant le tribunal correctionnel. La nuit du 10 mars 2018, il avait pris le volant après une sortie en boite de nuit où il avait enchaîné verres d’alcool et cannabis. Un comportement qui n’était pourtant pas dans ses habitudes selon ses proches.

Le drame survient au PK15 à Punaauia lorsqu’en doublant à vive allure un autre véhicule, il percute frontalement un jeune scootériste de 23 ans qui se rendait au travail. La victime meurt sur le coup.

Lors de son procès, le chauffard a expliqué qu’il pensait sans cesse aux proches du jeune homme : « tous les jours, je me dis que j’ai fait une grosse bêtise, qu’il y a une famille qui a mal à cause de moi ».

Ses paroles ont laissé de marbre la procureure qui a demandé 4 années de prison dont deux fermes. Le prévenu s’en tire finalement avec 3 ans, mais entièrement assortis du sursis. Une peine acceptée par la famille du scootériste.

« Je voulais pas qu’il aille en prison, vu la famille qu’il est en train de fonder aussi. Je lui ai pardonné parce qu’avec mes parents, on suivait des études bibliques » a confié le grand frère de la victime, qui a cependant avoué que la situation n’a pas toujours été facile. « On voulait lui casser la figure. Après, avec les études qu’on a eues, ça a été plus facile pour moi. C’est pour ça que j’ai été carrément le voir directement ».

Pour l’avocat du chauffard, Me Vincent Dubois, ce dénouement permettra à tous d’aller de l’avant. « Autant mieux que les deux parties puissent essayer de se reconstruire, ce n’est pas facile. Que vous perdiez un être cher ou que vous preniez la vie de quelqu’un de manière involontaire, évidemment que ça laisse des traces indélébiles. Chacun va essayer maintenant de se reconstruire. Je pense que le procès était une étape importante dans cette reconstruction. Et tant mieux si aujourd’hui la partie civile arrive, en partie au moins, à pardonner à mon client pour ce qu’il a fait ».

Les dés ne sont cependant pas définitivement jetés. En effet, le parquet a toujours la possibilité de faire appel du jugement.

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