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Il tente de voler 183 kilos d’avocats… en scooter

Un projet « insensé, à moitié délirant » . C’est en ces mots que la présidente du tribinal correctionnel a décrit, ce lundi, la tentative de vol par deux hommes, le 5 ocotvbe dernier, de 183,5 kilos d’avocats à une ferme bio de Taiarapu Ouest.

À la barre, l’instigateur du vol, un homme de 36 ans sans emploi résident à Faaa, explique être tombé sur le champ suite à une balade en scooter. Lui vient l’idee de voler les avocats avec l’aide de deux complices, quelques jours plus tard. Mais ceux-ci étant aux abonnés absents le jour j, il se résout à embaucher un quidam croisé à proximité du champ.

Ce dernier, un « oiseau de nuit » de 54 ans qui a fuit « la violence » de la papeete, est sans activité depuis 3 ans. Subsistant, entre autres, avec les repas distribués par Pere cristophe, celui-ci accepte le job pour 3000 francs. Il est chargé de cueillir les avocats, pendant que l’autre remplit des sacs de 35 kilos.

Étape suivante du plan : le transport des fruits. La logistique est rudimentaire : le plus jeune des deux voleurs explique qu’il comptait transporter les sacs 1 par 1 sur son scooter pour les vendre au marché de Papeete. Un plan – comme les fruits volés – peu mûr, puisque qu’une voisine repère les voleurs au 6e sac, et appelle la gendarmerie. L’un détale tandisque que l’autre reste planté sur place, avec les clés du 2 roues. Les gendarmes l’interpellent et decouvrent le fuyard assis à coté du scooter. Les « couteaux de famille » découverts dans le coffre n’ont pas servi à la cueillette, le duo y étant allé « à la main » .

Pour ne rien arranger à son dossier, le voleur demande, pendant sa garde à vue, s’il peut fumer du cannabis, « seule facon » de le calmer selon lui. Il révèle 0,600 grammes de paka dissimulés dans son caleçon.

Les juges et l’avocat des parties civiles, Me Leny Sinquin, ont du mal à cerner les motifs de cet homme au « casier judiciaire de toxicomane » . Celui-ci, sorti de prison en mars 2023, a commis son premier délit en 2009. Il gagne sa vie en tant que coursier. Accidenté en 2015, il dit souffrir de crises d’épliepsies depuis. Il explique avoir volé les fruits, espérant les vendre « pour manger » .

Dubitatif, Me Sinquin rappelle que la location du scooter a couté 9000 francs. Il suspecte l’existence d’un commanditaire, sa cliente ayant déposé 3 plaintes pour vols de citrons et d’avocats dans son champ en 2018 et 2019 – toutes classes dans suite. « Je ne peux pas croire que ces gens interviennent seuls (…) avance-t-il. On est dans l’appropriation des fruits du travail de quelqu un » . Un préudice qu’il estime à 500 000 francs de dommage et intérêt.

La procureure a requis 8 mois de prison avec mandat de depot contre le plus jeune des voleurs. Autre requisition applicable aux deux hommes : le dédommagement des victimes et la participation a des travaux d’interêt général.

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