Entre les mois d’août et d’octobre 2023, cette comptable d’une société de distribution de boissons, embauchée à peine quelques mois plus tôt en CDI, avait confondu les caisses de son entreprise avec ses deniers personnels.
Une habituée du fait puisqu’elle avait déjà été condamnée trois fois depuis 2014 pour les mêmes raisons. Le tribunal lui avait d’ailleurs définitivement interdit d’exercer cette profession. Ce qu’elle avait bien évidemment caché à son employeur.
En 3 mois, elle a détourné environ 1,7 million de francs des caisses de l’entreprise, soit en empochant les espèces que lui remettaient les commerciaux, soit en encaissant des chèques de la société sur son propre compte en banque. Il lui arrivait d’utiliser un stylo effaceur pour faire disparaitre les noms des bénéficiaires des chèques et y apposer le sien après signature de la direction.
“J’en avais besoin”, a déclaré, gênée, la mère de famille, ce mardi. Avec les sommes détournées, elle avait notamment loué une voiture pour 500 000 francs et payé la caution de 300 000 francs de son appartement.
“Elle a fait ce qu’elle a fait. Elle le reconnait. Mais elle est un peu perdue. Beaucoup même. Elle se retrouve avec quatre enfants à charge. Son mari est décédé le mois dernier. Elle fait ce qu’elle peut pour s’en sortir (…) C’est une dame au bout du rouleau”, a expliqué son avocat en sollicitant la “clémence du tribunal”. “Elle doit être punie, mais elle a besoin d’aide”, a-t-il ajouté.
“Elle a eu trois condamnations pour des faits de même nature. Et elle se replace dans la même situation malgré une peine qui lui interdisait d’exercer la profession de comptable (…) Elle n’a pas tiré les leçons du passé. C’est une délinquante d’habitude”, a de son côté asséné la procureure.
La mère de famille a finalement écopé d’une année de prison ferme. Et elle devra rembourser le 1,7 million de francs détourné.