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L’augmentation des tarifs de la Marina Taina entre les mains du tribunal administratif

(Crédit Photo : TNTV)

L’augmentation des tarifs de la Marina Taina entre les mains du tribunal administratif

La flambée des tarifs de la Marina Taina suspendue à la décision du tribunal administratif. Ce mardi, le rapporteur public a conclu au rejet du recours de l’association des voiliers en Polynésie contestant la décision du conseil d’administration du Port Autonome d’augmenter significativement les tarifs mensuels d’amarrage à la marina pour les navires au-delà de 24 pieds – les plus gros bateaux habités, amarrés à quai ou sur corps-morts.

Le Port Autonome augmentait ainsi les tarifs de Taina de 250% pour les monocoques et 150% pour les multicoques. Son directeur général Jean-Paul le Caill assurant ne vouloir « chasser personne » . « Mais des gens qui veulent habiter à demeure. Ils vont payer un peu plus cher que des gens qui passent » , ajoutait-il. L’augmentation avait été suspendue par le juge des référés, à la demande de l’association des voiliers en Polynésie.

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Selon son président Arnaud Jordan, une telle majoration reviendrait à passer de 20 000 francs à 100 000 francs pour un voilier monocoque de 46 pieds. « On est sur des sommes de 1 million, 2 millions, 3 millions par voilier local. Et cette plaisance locale, elle n’a plus le droit d’être en Polynésie, ce qui est un petit peu dommage, regrette-t-il.

Le rapporteur public, estime-t-il, « porte un coup à la plaisance locale » en « important » une logique de loyer pour les corps morts qu’il n’estime pas adaptée à la marina Taina. « Il parle de loyer, alors que nous sommes propriétaires de bateaux que nous essayons d’entretenir. Cette propriété des bateaux coûte très cher (…) C’est invraisemblable, on ne peut pas payer 100 000 francs pour une occupation du domaine public qui, en réalité, n’est pas aussi chère que ça » .

Une décision ciblée selon lui, seuls 20% des navires étant concernés par cette augmentation – la première depuis 18 ans, rappelle le Port Autonome. « Évidemment, les tarifs devaient être augmentés. Je pense que ça, c’est une question qui ne se pose pas. Il y a eu une inflation d’environ 20% depuis la dernière augmentation, déclare l’avocat de l’association Me Thibaud Millet. Mais il faut être raisonnable (…) augmenter de 465 % pour certains usagers sans avoir rien à justifier en face, cela pose une difficulté d’ordre intellectuel » .

« Le fait qu’on multiplie par 5 ou par 6 les tarifs, donne un signal extrêmement négatif à la plaisance locale, mais aussi à la plaisance internationale. Et ça rejaillit sur les charters. Tout cet écosystème économique va être mis à mal par ce genre de décision hâtive et disproportionnée » , conclut Arnaud Jordan.

La décision du tribunal sera rendue le 10 décembre prochain.

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