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Mort de Manoa : le plus jeune des frères suspectés “complètement dépassé par ses actes”

"On est au tout début de la procédure. Il y a encore beaucoup d’explications qui sont attendues d’eux", explique Me Myriam Toudji, l'avocate du plus jeune des deux frères mis en cause. (Crédit: TNTV)

Au lendemain de la mise en examen des deux frères pour meurtre aggravé et de leur placement en détention provisoire, le plus jeune “semble complétement dépassé par ses actes”, explique son avocate Me Myriam Toudji : “Il est évidement dans une situation de chamboulement émotionnel et psychique très importante compte tenu de la gravité des faits qui leur sont reprochés et des conséquences qu’elles ont engendrées, pour la victime, avant tout, mais aussi pour eux”.

Selon la pénaliste, les deux adolescents entendent apporter leur concours à la manifestation de la vérité même si, lors de leurs premiers interrogatoires, leurs déclarations ont paru parfois floues.

C’est souvent le cas. On est au tout début de la procédure. Il y a encore beaucoup d’explications qui sont attendues d’eux, sur le plan des faits et sur les motivations. Ils ont donné pour le moment un certain nombre d’indications et il y a en effet des choses à faire préciser”, souligne Me Toudji.

Pour ce qui est du mobile éventuel, “c’est très difficile d’en parler aujourd’hui”, estime l’avocate, “ce sera à l’information judiciaire de le déterminer”.

 “C’est une situation difficile à gérer déjà quand on est adulte. On peut imaginer ce que ça peut représenter pour mon client qui est un quasi-enfant. Il vient d’avoir 15 ans. Mais la collaboration avec la justice fait partie du schéma, c’est sûr”, ajoute Me Toudji.

Selon celle-ci les deux frères, issus d’une “famille aimante”, n’avaient jamais fait parler d’eux. “C’est un séisme pour leurs parents qui sont dans l’incompréhension la plus totale”, dit-elle

La pénaliste espère que la suite de l’enquête se déroulera dans un climat apaisé. Elle assure également partager la douleur des proches de Manoa : “Mon mandat en défense n’empêche pas que mes pensées aillent, évidement, aussi, vers les parents de la victime”.

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