Après des plaintes du voisinage, les deux mutoi se sont invités au domicile du mis en cause pour le verbaliser. Ce qu’il n’a pas apprécié. Il s’est mis à les insulter. Suffisamment pour que les policiers décident de l’interpeller.
Mais alors qu’ils tentaient de lui passer les menottes, le prévenu a soudainement décoché des coups de tête atteignant l’arcade sourcilière du premier, et le nez du second. Résultat des courses : 8 jours d’ITT pour les deux policiers.
« C’est parti tout seul. J’étais énervé et j’avais bu du rhum. Je n’arrivais plus à respirer, l’un me tenait le cou par l’arrière », a expliqué le mis en cause pour tenter de se justifier.
Mais pour le procureur, frapper des représentants des forces de l’ordre est intolérable. « Je reviens du pays de l’ensauvagement, la métropole, et je souhaite ardemment que les valeurs que l’on a ici perdurent (…) il ne faut pas que Pirae devienne Grenoble ou Nice », a lancé le magistrat.
Le tribunal a finalement condamné le jeune homme à 12 mois de prison dont six avec sursis, « l’infraction étant particulièrement grave ». Il devra également verser 200 000 Fcfp de dommages et intérêts à chacun des deux policiers.