« Si j’avais voulu lui faire du mal, si j’avais voulu le priver de nourriture, est-ce qu’il serait encore de ce monde ? », a martelé la prévenue. Cette mère de famille conteste tous les faits qui lui sont reprochés. Ne pouvant avoir d’enfants, elle a décidé d’en adopter 4. Ils souffrent tous de handicaps, parfois sévères. La femme n’a suivi aucune formation pour leur prise en charge : « j’ai commencé à faire des formations petit à petit pour être famille d’accueil mais pas pour accueillir un enfant handicapé, pas du tout. C’est sur le tas que j’ai appris », précise-t-elle. « J’ai eu une grande fille et après, on l’a ramenée. Et le petit, celui que j’ai gardé pendant 17 ans, quand il est arrivé, il n’avait que 2 mois. C’est avec lui que j’ai appris comment il faut être avec un enfant handicapé ».
A la barre, la mère de famille a expliqué qu’elle avait fait de son mieux pour s’occuper de son quatrième enfant mais qu’elle n’y était pas arrivée. En effet, l’enfant avait perdu du poids parce que sa nourriture n’était pas adaptée et surtout, sa mère adoptive avait tardé pour l’envoyer chez le médecin pour traiter une lésion qui nécessitait une opération chirurgicale.
« Tout va mieux, il est bien pris en charge. Il mange mieux, il est suivi médicalement », avance l’avocat de la partie civile, Me Etienne Chapoulie, qui précise néanmoins que « quand on compare la situation d’avant et celle d’aujourd’hui, ça va dans le sens de la thèse d’une caractérisation de l’infraction ».
La cour a décidé de relaxer la prévenue faute d’éléments suffisants pour la faire condamner.