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Recours à la prostitution de mineure : le procès renvoyé au 9 mars 2023

(Crédit Photo : Tahiti Nui Télévision)

12 prévenus étaient convoqués au tribunal correctionnel de Papeete ce matin, dans le cadre d’une affaire de recours à une prostituée mineure de moins de 15 ans. Parmi eux, 4 hommes au profil « remarquable » : un médecin généraliste, un cadre supérieur de la fonction publique, un policier de la DTPN et un cadre supérieur du secteur privé, sont soupçonnés d’avoir eu des rapports sexuels “réguliers” et “tarifés” avec la jeune fille de 14 ans, entre mars et octobre 2022.

« Elle a pris son courage à deux mains »

Le courage de cette dernière, qui était présente à l’audience, a été salué par sa représentante de l’’APAJ (Association polyvalente d’actions judiciaires) en ouverture d’audience. Les enquêteurs l’avaient identifié en début d’année, tandis qu’elle proposait directement ou par un intermédiaire des prestations sexuelles tarifées aux prévenus, au moyen d’un réseau social. Tous, selon la procureure, disposaient d’assez d’éléments pour savoir que la jeune fille n’était pas majeure.

Les hommes étaient jugés en comparution immédiate à délai différé. L’un d’entre eux étant défendu par un avocat parisien, celui-ci a demandé le renvoi de l’affaire, suivi par plusieurs de ses confrères représentant la défense, qui estimaient que l’ampleur de l’affaire était trop importante pour pouvoir être jugée dans l’immédiat.

Un dossier trop important pour être jugé individuellement

Étant donné le nombre de demandes de renvoi, le tribunal a décidé de renvoyer le procès dans sa globalité au 9 mars 2023, avec maintien des contrôles judiciaires en cours, sans modification. Les prévenus concernés seront ainsi interdits d’entrer en contact avec la victime, et de quitter le territoire de Tahiti jusqu’à leur procès.

« Il faut élaborer un dossier composé d’éléments de personnalité pour démontrer qui on juge, a précisé Me Bennouar, avocat de l’un des prévenus. Cela peut-être déterminant, dans l’hypothèse d’une condamnation, d’avoir une peine qui soit adaptée […] Le dénominateur commun est la victime, qui doit apparaître dans l’architecture de ce dossier où il y a plusieurs prévenus« .

Outre l’inscription au fichier des délinquants sexuels, les auteurs encourent notamment une peine d’emprisonnement de 10 ans.

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