Le 6 octobre 2022, Titaua Peu avait brièvement publié un message sur sa page Facebook dans lequel elle s’en prenait à Antony Géros, le qualifiant notamment de “nain de jardin” ou raillant ses “airs de séminariste”. Des “propos portant atteinte à l’honneur” du tavana, dépositaire de l’autorité publique selon Me Stanley Cross, qui représentait l’édile, absent à l’audience comme celle qu’il poursuivait.
A cette période, l’auteure à succès occupait les fonctions de Directrice générale des services de la commune de Paea et venait d’être radiée de la mairie pour “abandon de poste”.
“La question qui se pose est : est-ce que c’est monsieur Antony Géros à titre personnel qui a été injurié ou est-ce en sa qualité de maire ? Pour moi c’est le maire qui a été attaqué. Les propos de Titaua Peu font suite à une décision du maire”, a plaidé Me Cross, avant de réclamer 500 000 francs de dommages et intérêts pour son client.
“Vous ne verrez aucun terme utilisé par madame Peu qui soit en rapport avec la fonction. Elle vise le physique, la taille (…) A aucun moment elle n’attaque le maire et même pas la décision qu’il a prise”, a répliqué le conseil de l’écrivaine, Me Dominique Antz.
Et celui-ci d’ajouter : “Elle a agi sous le coup de la colère et a très rapidement effacé ce message. Elle l’a regretté assez vite”. L’avocat de la défense a également soulevé la prescription des faits synonymes de l’abandon des poursuites.
Une voie que n’a pas suivi le tribunal correctionnel qui a estimé que l’injure publique était caractérisée. Il a prononcé à l’encontre de l’intéressée une peine d’amende d’un montant de 100 000 francs, assortie du versement de 100 000 francs de dommages et intérêts au maire de Paea. Titaua Peu dispose d’un délai de 10 jours pour faire appel du jugement.