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580 millions pour les aides à l’emploi, une « usine à gaz » pour l’opposition

(Crédit Photo : TNTV)

Avec 2 530 aides à octroyer cette année, l’enveloppe consacrée aux aides à l’emploi et à l’insertion professionnelles pèse 581 millions de francs. C’est ce chiffre qui a été discuté par les représentants de l’Assemblée de Polynésie, ce jeudi, dans le cadre du 3e collectif budgétaire. Une réforme pensée par l’exécutif pour redéfinir – et durcir – le statut du demandeur d’emploi, adoptée à 37 voix pour et 16 abstentions. Le gouvernement entend une application du texte dès août ou septembre.

La personne qui en fait la demande ne pourra bénéficier d’aide que s’il s’engage dans un parcours d’insertion. « Différents dispositifs seront proposés (au demandeur) en fonction de ses qualifications et de son expérience, indique la ministre du Travail Vannina Crolas. On va lui proposer des stages non renouvelables, ou s’il a déjà de l’expérience et des qualifications, il se dirigera vers une entreprise qui pourra le recruter » . Un dispositif spécial – des mesures dites « tremplin » – a été prévu, notamment pour aider les habitants des communes issus des archipels éloignés.

Ces dernières seront mises en œuvre dans le cadre d’un projet d’insertion par l’activité communautaire, lancé suite à un appel à projet par le SEFI. Pour éviter toute politisation des admissions, les personnes retenues seront sélectionnées par tirage au sort plutôt que par une commission. Une méthode qui a interpellé l’opposition, les tavana ayant du mal à se situer dans les le nouveau cadre proposé.

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« Ils nous disent que ce sont des mesures d’aide à l’emploi mais pas un amortisseur social, on s’interroge un petit peu, s’inquiète la mairesse de Arue et représentante Tapura Teura Iriti. Nous avons quand même un certain nombre de personnes qui sont à la recherche d’emploi, il faudrait donc des organismes d’accueil qui peuvent les accueillir. Et aujourd’hui, les communes, qui sont quand même force de proposition, sont écartées de deux mesures » . 

« On met en place une usine à gaz pour le chercheur d’emploi, lance la représentante non-inscrite Nicole Sanquer. Nous pensons que le texte n’est pas abouti parce que nous n’avons aucune évaluation des dispositifs existants (…) il n’y a rien qui vient encourager cela puisqu’on a réduit les indemnités, on a réduit le temps de formation et surtout on a complexifié la procédure pour obtenir une aide à l’emploi » .

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