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Décès de Chirac : Gaston Flosse pleure « un frère »

(Crédit : archives Tahiti Nui Télévision)

Décès de Chirac : Gaston Flosse pleure "un frère"

« Il y a beaucoup de douleur de perdre un frère, il faut le dire. Nous étions très liés Jacques Chirac et moi, confie Gaston Flosse dans une interview accordée à Tahiti Nui Télévision. Personnellement d’abord, et puis tout ce qu’il a fait pour la Polynésie. Je suis d’une reconnaissance sans bornes. De tous les Présidents de la République que j’ai connu, je suis en politique depuis 50 ans, aucun de tous ceux là n’a fait autant que Jacques Chirac. jacques Chirac, devrait être considéré comme le metua de la Polynésie française. »

L’ancien président de la Polynésie énumère les « lignes aériennes, l’Université, le RST, qui a démarré, qui a tenu le coup. (…) Il nous a visité je crois 10 ou 11 fois en dehors de son grand voyage d’Etat en juillet 2003, ça a été vraiment le délire de la population. Il a été accueilli comme un grand Président. »

Gaston Flosse se souvient d’un « bon vivant. (…) C’était un homme extraordinaire et surtout c’était un amour vrai, sincère, pas du superficiel. »

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Les essais nucléaires, « C’est facile de mettre ça sur la charge de Jacques Chirac »

Gaston Flosse

À propos des essais nucléaires, Gaston Flosse raconte : « En 1992, François Mitterrand avait la possibilité d’arrêter (les essais nucléaires, NDLR). Il n’a pas arrêter, il n’a fait que suspendre. Pourquoi il n’a pas arrêté ? Il savait qu’on ne pouvait pas arrêter parce que les recherches n’étaient pas arrivées à leur terme. Donc il savait qu’il fallait reprendre (…) C’est facile de mettre ça sur la charge de Jacques Chirac. Mais la faute c’est François Mitterrand. S’il avait arrêté en 92, il n’y aurait pas eu ces reprises là. Il n’a pas repris parce qu’il le voulait mais parce qu’il le devait. Il fallait aller jusqu’au bout. Je me souviens, il m’a téléphoné et m’a dit « je veux absolument te voir, prends le premier avion ». Je suis arrivé à Paris, il m’a annoncé, je me suis défendu, j’ai dit « il faut arrêter », il a dit « je ne peux pas ». »


Leur relation privilégiée est née au fondement du RPR : « J’étais député et nous nous sommes rencontrés lorsqu’il venait s’adresser au groupe des députés. Mais le déclic s’est fait lorsque, étant Premier ministre de Giscard D’Estaing, moins de deux ans après, il s’est trouvé en désaccord avec Giscard d’Estaing. Giscard d’Estaing ne voulait pas changer de politique. Chirac n’était pas d’accord. Il a démissionné. Mais il ne voulait pas en rester là, il voulait reprendre, créer un mouvement Gaulliste. »

À partir de la création du parti, Jacques Chirac et Gaston Flosse échangent régulièrement. L’ancien président de la Polynésie le reconnait : sa relation avec Chirac lui aura permis de faire avancer bien des dossiers pour le fenua…

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