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Décès de Hoane : « Nous avons pris acte de cette onde de choc. (…) Ça fait mal », confie Edouard Fritch

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Ce jeudi à l’assemblée, le président du Pays a répondu à une question de Benoît Kautai sur les evasan. Hors séance, Edouard Fritch a confié qu’il espère « être celui qui va enfin faire monter un hélicoptère sur les Marquises. Ça ne résoudra pas tous les problèmes, il faut qu’on le sache. On a encore le problème des vols de nuit. Ce sera encore des évacuations diurnes, mais, l’intérêt de l’hélicoptère, c’est la rapidité d’intervention, dans la journée en tous les cas. Aux Marquises, nous avions une société qui exploitait un hélicoptère et qui est partie en 2007 pour des raisons financières. A l’époque, le gouvernement n’a pas souhaité participer. Je veux avertir l’Assemblée qu’effectivement, au-delà des subventions que nous donnons à la compagnie locale, Air Tahiti, il faudra prévoir d’autres subventions. Le déficit sera certainement important. Beaucoup plus important que celui que connaît Air Tahiti aujourd’hui. Il faudrait 6 ou 7 hélicoptères pour couvrir tous les besoins du Pays. »

Le président du Pays est revenu sur le décès du petit Hoane : « le week end en question, il y a eu 3 evassans sur les Marquises. Tous les médecins de l’hôpital de Nuku Hiva étaient mobilisés. Le traitement des malades se fait normalement. Nous avons équipé les Marquises de personnel adéquat. Je ne peux pas mettre un scanner dans toutes les vallées mais je veux tout de même saluer le travail qui est réalisé par le personnel médical qui est en site isolé, avec toutes les difficultés que cela comporte. Je vais me rendre aux Marquises prochainement, avec le Haut commissaire. (…) c’est très compliqué pour nous de faire venir des médecins aux Marquises. Parce-qu’ils sont loin de tout. Ils viennent avec leurs familles. Il y a le problème de l’emploi du conjoint… il faut scolariser leurs enfants. On a trouvé récemment un médecin urgentiste pour les Marquises mais ce n’est pas simple. On doit prendre en compte les conditions d’hébergement, d’accueil, de vie de ces personnes qui sont sollicitées presque en continu. »

« J’ai beaucoup souffert d’être à New york à ce moment là« 

Edouard Fritch, président du Pays

Au moment du drame, le président du Pays se trouvait à New York pour intervenir devant la 4e commission de l’ONU. Il avait alors tenu à adresser un message, en vidéo, à la population. Il revient sur son sentiment à l’annonce du décès du bébé : « Nous avons pris acte de cette onde de choc. J’ai beaucoup souffert d’être à New york à ce moment là. Je vous assure que ça fait mal. Ça fait mal ! J’ai souhaité intervenir seulement 24 heures plus tard parce que je voulais disposer d’un minimum d’informations. Il y a des situations comme cela qui sont intolérables. On ne peut pas, au XXIe siècle, supporter ce choc facilement. Il faut dès lors que nous ayons une analyse précise de ces situations, et que nous prenions, derrière, des mesures qui nous permettent de ne plus avoir ce genre de scenario sur nos toiles. »

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Du côté des Marquises, l’émotion est toujours présente. Etienne Tehaamoana, représentant des Marquises à l’APF, issu du groupe Tahoera’a, et maire de Hiva Oa expliquait au micro de Tahiti Nui Télévision qu’il aurait lui aussi aimé s’exprimer à l’assemblée : « Tout le monde veut s’exprimer sur Bébé Hoane. Même moi, j’avais prévu de m’exprimer aujourd’hui, mais je viens de voir que je n’avais pas le choix, puisqu’on ne peut pas choisir le thème que l’on veut. La majorité a déjà choisi la santé. C’est donc mon collègue marquisien qui s’exprimera sur cette question. Si j’avais pu prendre la parole, j’aurais aimé dire que ce problème a réveillé tout le monde en Polynésie. Cela a interpellé tous les Polynésiens. »

Le tavana rejoint Edouard Fritch au sujet de la mise en place d’un hélicoptère, il faudrait mettre en place un hélicoptère : « Je voudrais dire qu’un bateau de réglera pas le problème. Il faut à tout prix mettre en place un hélicoptère. C’est le seul moyen d’être efficace. Il faut envoyer un hélicoptère à Nuku Hiva, équipé, de manière à ce qu’il puisse intervenir rapidement, avec le personnel médical qu’il faut. »

« Quand on parle des îles éloignées, il y a le problème de la volonté. « 

Etienne Tehaamoana, maire de Hiva Oa

Dans l’archipel, la colère ne faiblit pas : « Quand on parle des îles éloignées, il y a le problème de la volonté. C’est sûr que ça coûte cher. Tous nos élus œuvrent pour améliorer les conditions d’évacuations sanitaires dans nos îles. Est-ce qu’il faut intervenir encore ? Après ce drame ? Et après les nombreux drames dont on n’a pas parlé publiquement ? Il y a beaucoup de colère à Hiva Oa et dans toute la Polynésie. Aux Marquises nous sommes en colère de cette situation. Il faut mettre en place cet hélicoptère aux Marquises. Il y aura un coût. On peut partager ce coût, la Codim, on peut participer. Il ne faut pas attendre qu’il y ait d’autres Hoane. »

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