Lorsqu’il reçoit les journalistes, vendredi après-midi, la conférence de presse débute de manière très classique : Gaston Flosse conteste la décision du tribunal de première instance rendue dans la matinée. La Justice ne croit pas qu’il habite réellement dans ce petit studio proche du marché.
Le Vieux Lion ira donc en cassation. « J’espère qu’à Paris, ils connaissent mieux le code électoral que les juges installés en Polynésie » s’indigne-t-il. Avant d’inviter les journalistes à visiter son petit chez-lui, un local à l’intérieur de la permanence du Tahoeraa Huiraatira, qu’il sous-loue à son parti.
Le studio, d’abord. Par rapport à ses anciens domiciles de Vetea ou d’Erima, la pièce est minuscule. Elle est presque entièrement occupée par un grand lit double couvert d’une parure pourpre. De l’autre côté, un petit espace pour la toilette et les WC… et c’est tout.
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C’est ce qui fait dire à la Justice que cette pièce « ne saurait être qualifiée de local d’habitation en l’absence d’aménagement permettant une habitabilité pleine des lieux (absence de cuisine) et de tout caractère privatif des lieux habités ».
Gaston Flosse le conteste. D’abord, il brandit des documents de SDF de Papeete inscrits sur les listes électorales, avec un centre de jour pour seule adresse. Ensuite, il fait visiter sa cuisine : il s’agit de celle de la permanence, mais il peut en disposer. Juste à côté, le bureau de Pascale Haiti, plus grand que leur studio, accueille les penderies du couple, et même un vélo d’appartement, que Gaston Flosse assure utiliser « deux heures par jour ».
« Beaucoup aimeraient avoir une habitation comme celle-là, comment peut-on dire que ce n’est pas habitable ? » déplore-t-il. Même dans son petit appartement, le Vieux Lion rugit encore. Et il est toujours candidat.