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La ministre des Outre-mer visite la vanilleraie de Moorea

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Je suis très heureuse d’être sur le terrain. Je ne l’avais pas fait lors de mes précédents déplacements, donc je voulais, là, vraiment venir voir les planteurs de vanille, connaître les problématiques, le développement. Les producteurs sont accompagnés, et c’est important de venir sur le terrain pour le découvrir. Dans mes dossiers, il y a des choses écrites, mais le vivre en vrai, c’est mieux » a déclaré Annick Girardin, lors de la visite de vanilleraie de Francis Tchin Noa, à Pao Pao.

Ce dernier a effectué une visite guidée dans une serre en présentant les techniques de production et les différentes étapes de croissance de la vanille, véritable or noir de la Polynésie française. « La vanille, c’est l’or de la Polynésie. Il faut qu’on puisse retrouver des taux de production ou d’exportation qui aillent au-delà de ce qu’on connaît aujourd’hui, même si on est en progression. C’est une vanille de très grande qualité, qui comme d’autres vanilles, va être utilisée par des grands chefs à Paris en février, en marge du salon de l’agriculture, pour qu’on puisse encore plus en parler » a poursuit la ministre des Outre-mer.


Girardin a également rencontré plusieurs exploitants et producteurs de vanille de l’île sœur, qui présenteront leurs produits lors d’une journée mettant à l’honneur la vanille des territoires d’Outre-mer qui se tiendra au Ministère des Outre-mer le 19 février prochain à Paris à l’occasion du salon international de l’agriculture.

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> Le programme de la visite d’Annick Girardin en Polynésie

En 2019, environ 5 tonnes de vanilles ont été exportées, pour un montant estimé à 665 millions de Fcfp, produites par 747 producteurs locaux sur une superficie de 56 hectares d’exploitation. « On voit que même si l’organisation aujourd’hui a largement progressé, que la structuration de la filière a bien été lancée, il reste encore toujours de l’accompagnement à faire au plus près des agriculteurs a ajouté Annick Girardin. Je veux absolument qu’on créé des plateformes de recherche dans chaque océan, qui regroupent l’ensemble des chercheurs sur le territoire, et qui partagent davantage encore l’ensemble des données que l’on peut avoir ». En effet, malgré une progression de la filière, le taux de production reste bas. Aujourd’hui, la production de vanille tahitienne représente environ 1% de la production mondiale qui estimée à 2 500 tonnes par an.


Pour Francis Tchin Noa, producteur de vanille depuis dix ans, la solution se trouve aussi dans la mise en place de plateformes de recherche. « J’aimerai que le Pays et l’État puissent travailler ensemble dans la filière vanille, parce que depuis dix ans, on essaie de maîtriser cette technique culturale, et on y arrive difficilement. Alors qu’en France, on fait appel à des centres de recherche comme le CIRAD ou l’IRAD. Comment cela se fait-il que le Pays ne fait pas appel à ces organismes-là ? Je crois en cette filière, mais on a besoin de techniciens, de chercheurs, pour améliorer notre technique. C’est une priorité. Tant que l’on ne maîtrise pas cette technique, cela ne sert à rien de parler de commercialisation parce que le marché existe. Mais pour qu’on y aille, il faut qu’on arrive à produire régulièrement et qualitativement ».

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