L’événement réunit une partie des parlements du monde francophone. La rencontre qui devait se tenir en Polynésie française en 2021 avait été reportée en raison de la crise sanitaire. Pour cette édition, des représentants des assemblées de la Wallonie, du Cameroun, du Canada, de la France, de Madagascar, de Nouvelle-Calédonie, du Québec et de la Suisse ont pu faire le déplacement.
Dans son allocution, le président Edouard Fritch a souligné qu’il voit et vit « la Francophonie comme un espace de partage, et d’ouverture avec des visions croisées du monde« . Après avoir rappelé l’importance pour la Polynésie française de la culture et des langues, du travail qui est effectué dans le cadre du bilinguisme à l’école, le Président a confirmé sa volonté de voir la Polynésie française adhérer plus activement à l’espace francophone et à ses institutions représentatives.
Depuis la 46ème Session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie tenue en janvier 2021, les assemblées parlementaires des trois collectivités françaises du Pacifique sont maintenant membres de l’Assemblée Parlementaire Francophone.
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La situation n’est pas la même au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie, où la Nouvelle-Calédonie est la seule des trois collectivités françaises à avoir le statut de membre associé, depuis le sommet d’Erevan en 2019 aux côtés du Vanuatu.
La Polynésie française souhaite, elle aussi, obtenir le statut de membre associé, afin de renforcer le socle de la Francophonie en Océanie.
L’éducation des jeunes polynésiens abordée
La ministre de l’Education, Christelle Lehartel, est intervenue à l’ouverture de la session de la commission de l’éducation, de la communication et des affaires culturelles (CECAC).
Après une présentation générale du système éducatif polynésien et de ses spécificités aux parlementaires de l’assemblée de la francophonie, la ministre a exposé les propos introductifs liés aux thématiques choisies par la CECAC : les réseaux sociaux, les violences à l’encontre des enfants en milieu scolaire, la persévérance, l’insertion professionnelle, l’impact de la crise sanitaire sur l’éducation et les jeunes, leur culture et leur langue.
Certains dispositifs innovants polynésiens ont été présentés, tels que le cycle 3 à l’école, qui consiste à ouvrir des classes de 6ème dans les écoles des îles sans collège, la loi de Pays sur les classes bilingues à parité horaire adoptée en 2022, les espaces « Margaret’s place » dans les lycées à effectifs forts et la mise en place obligatoire des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté dans les collèges et les lycées publics de Polynésie française.