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L’assemblée valide le budget 2019 du Pays

C’est voté. Le budget de la Polynésie française pour l’exercice 2019 a été adopté, ce jeudi à l’assemblée de la Polynésie française, par 44 voix pour et 13 abstentions. Le non-inscrit Angelo Frébault  et quatre élus du Tahoeraa, Fernand Tahiata, Sylviane Terooatea, Etienne Tehaamoana et Yseult Butcher, ont rallié leurs voix à l’ensemble des élus du Tapura afin de valider le document budgétaire. Du côté des abstentions, on compte les 8 élus Tavini et les 5 autres du Tahoeraa, dont notamment Teura Iriti, qui qualifiait ce budget, peu après l’ouverture de la session le matin-même, « d’exceptionnellement banal ».
 
Estimé à plus de 160 milliards de Fcfp, le budget 2019 du Pays prévoit, dans les grandes lignes, d’injecter 4 milliards de Fcfp dans la création d’emplois et l’insertion professionnelle. L’AIM, l’aide à l’investissement des ménages, doit être reconduite pour 2019. Le budget pour l’habitat social est estimé à 7,5 milliards, dont 3,7 milliards pour la production de fare individuels. Dans le domaine de la santé, une loi du Pays renforçant la fiscalité sur le sucre et les principaux produits sucrés devrait être examinée au début de l’année prochaine. Le produit de cette taxe, estimé à 400 millions de Fcfp, ira à la prévention.
 
Dans son discours à l’ouverture de l’examen du budget, le président du Pays Edouard Fritch déclarait que « ce budget est malheureusement encore insuffisant pour résoudre, comme par magie, tous les problèmes de nos concitoyens dans cette seule année 2019 ». « Nous aurions aimé apporter encore plus de soutien à nos secteurs économiques, engager encore plus d’actions pour la cohésion sociale, accorder davantage de fonds à la modernisation de notre administration et de notre Pays…
Pour cela, nous aurions pu, c’est vrai, endetter nos enfants ou aller chercher de l’argent auprès de je ne sais quel bienfaiteur providentiel, à l’ONU, peut-être, ou dans les émirats ?
Nous, nous avons fait le choix raisonnable de ne compter que sur nos propres moyens avec, bien sûr, le soutien de notre partenaire institutionnel, l’Etat, qui nous est garanti par notre statut d’autonomie. »

 
Rédaction web avec Tauhiti Tauniua Mu San et Naea Bennett
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