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Le Tavini au Comité des droits de l’homme à Genève

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Sans surprise, le nouveau déplacement devant la 4ème commission de l’ONU est loin d’avoir satisfait le Tavini Huira’atira. Les 17 pétitionnaires disent avoir été « fair-play » dans leurs interventions et affirment qu’ils auraient pu, à la place, « demander des comptes ». « J’aurais souhaité interpeller la 4ème commission en leur disant : encore combien d’années, on va venir devant vous ? Avec une majorité institutionnelle dans notre pays, réclamer le dialogue que la puissance administrante refuse de mettre en place. Donc si vous continuez à maintenir ce statut, ça veut dire qu’il y a un réel problème dans votre processus. Et si ce problème perdure, les 17 autres pays vont perdre crédit par rapport au processus de décolonisation parce qu’ils sont confrontés au même problème : l’absence de dialogue de leur puissance administrante vis-à-vis d’eux » indique Tony Géros, vice-président du Tavini Huira’atira.

Pour la première fois depuis sa création, le Tavini va s’exprimer devant le comité des droits de l’homme à Genève. Marielle Kuhomoetini et Richard Tuheiava s’envolent ce week-end avec une volonté d’internationaliser leur combat. « Lorsque depuis 10 ans, on s’aperçoit que la France ne coopère pas par l’absence de dialogue, par un déni diplomatique, eh bien, c’est une violation des droits de l’homme sauf que New York n’était pas compétente pour pouvoir décider de la question et donc on nous a dirigé vers le comité des droits de l’homme. Qui voit périodiquement la manière dont les États appliquent les droits de l’homme chez eux, et cette année, la France est examinée et auditionnée » déclare Richard Tuheiava, membre du bureau exécutif du Tavini Huira’atira.

Pour faire le point sur la décolonisation et consulter sa base, le Tavini Huira’atira organisera un congrès en février.

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